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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 20:11

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Aujourd'hui, concluons l'article en nous rendant en Italie...

PREUVES DE LA THEORIE DE LA TERRE.
ARTICLE XVIII.
De l’effet des Pluies, des Marécages, des Bois souterrains, des Eaux souterraines.

" Dans la ville de Modène & à quatre milles aux environs, en quelqu’endroit qu’on fouille, lorsqu’on est parvenu à la profondeur de 63 pieds & qu’on a percé la terre à 5 pieds de profondeur de plus avec une tarrière, l’eau jaillit avec une si grande force, que le puits se remplit en fort peu de temps presque jusqu’au dessus, cette eau coule continuellement, & ne diminue ni n’augmente par la pluie ou par la sécheresse ; ce qu’il y a de remarquable dans ce terrain, c’est que lorsqu’on est parvenu à 14 pieds de profondeur, on trouve les décombrements & les ruines d’une ancienne ville, des rues pavées, des planchers, des maisons, différentes pièces de mosaïque ; après quoi on trouve une terre assez solide & qu’on croirait n’avoir jamais été rémuée, cependant au dessous on trouve une terre humide & mêlée de végétaux, & à 26 pieds des arbres tout entiers ; comme des noisetiers avec les noisettes dessus, & une grande quantité de branches & de feuilles d’arbres ; à 28 pieds on trouve une craie tendre mêlée de beaucoup de coquillages, & ce lit a 11 pieds d’épaisseur, après quoi on retrouve encore des végétaux, des feuilles & des branches, & ainsi alternativement de la craie & une terre mêlée de végétaux jusqu’à la profondeur de 63 pieds, à laquelle profondeur est un lit de sable mêlé de petit gravier & de coquilles semblables à celles qu’on trouve sur les côtes de la mer d’Italie : ces lits successifs de terre marécageuse & de craie se trouvent toujours dans le même ordre, en quelqu’endroit qu’on fouille, & quelquefois la tarrière trouve de gros troncs d’arbres qu’il faut percer, ce qui donne beaucoup de peine aux ouvriers ; on y trouve aussi des os, du charbon de terre, des cailloux & des morceaux de fer.

Ramazzini qui rapporte ces faits, croit que le golfe de Venise s’étendait autrefois jusqu’à Modène & au delà, & que par la succession des temps, les rivières, & peut-être les inondations de la mer ont formé successivement ce terrain.

Je ne m’étendrai pas davantage ici sur les variétés que présentent ces couches de nouvelle formation, il suffit d’avoir montré qu’elles n’ont pas d’autres causes que les eaux courantes ou stagnantes qui sont à la surface de la terre, & qu’elles ne sont jamais aussi dures, ni aussi solides que les couches anciennes qui se sont formées sous les eaux de la mer. "

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