Gulzarama - épisode 125 - vendredi 6 avril

Résumé

Le Docteur au Pôle Nord

- Tire-toi avant que je te botte ton cul d’étranger ! 

Le barbu en uniforme surarmé s’en était allé comme il était venu après ce dernier conseil. Ce devait être ce qui s’appelait un douanier, vieux métier oublié de l'ancienne économie. 

Wictorius était donc sur le territoire français. Il n’en revenait toujours pas, même si son implant cartes du monde refusa subitement de lui confirmer la chose. Sans même le savoir, il avait dû approcher de près le Canard Déchaîné pour qu’il s’en prenne aussi durement à lui. L’estomac noué, Wictorius longeait l’affreuse frontière, avec le secret espoir que la Grosse Citrouille vienne le tirer de là. 

Pendant ce temps, le Docteur Moktar El Rachoui rejoignait le refuge buvette Chez l’ami Berlusconi. Zénon bondit au bord du sentier, faisant fuit un écureuil. 

- Docteur, j’ai encore repéré des champignons, des bolets ! De quoi faire une bonne omelette ! 

Le Docteur soupira et accorda sa bénédiction. Ce fut la ruée, les quatre canetons s’élancèrent dans les bosquets, écrasant tout sur leur passage. Après tout, ce Wictorius avait été vaincu, cela méritait d’être fêté dignement.

Assis sur un tronc abattu, le Docteur se demanda s’il ne devrait pas changer de combat politique. Ils en avait plus qu’assez d’Helmut, Wilfried, Zénon et Frida, de cette Suisse et de sa misère morale. Il n’avait qu’à laisser tomber la psychologie de comptoir, prendre la Jaguar et filer au Nord défendre les droits des ours blancs auprès des richissimes Pôlariens. Revendre la base secrète un bon prix à des terroristes ou à l’Armée Suisse ne devrait pas être difficile. 

Le Docteur ne supportait plus la clandestinité ; trop de privations. Vidéoter librement sur les rézos pour réveiller la conscience endormie des masses laborieuses était un noble combat, mais qui ne rapportait rien.

Le bénévolat, il avait assez donné. 

La suite lundi !