Gulzarama - épisode 128 - mercredi 11 avril

Résumé

France, terre d’Abondance

Lâchement abandonné en République Française par le Docteur Moktar El Rachaoui, sbire du Canard Déchaîné, Wictorius faisait face à un autochtone armé portant casquette et musette d’où émergeait une bouteille de vin. 

- Et comment vous nommez-vous, mon brave ? 

- Bin, on m’appelle Charlus… 

- Et pouvez-vous me dire Charlus où nous sommes exactement ? 

- Dans la vallée d’Abondance. Excusez de vous avoir fait peur, nous autres Hauts-Savoyards n’avons pas trop l’occasion de rencontrer des étrangers. Surtout noirs !

- Ébène. 

- Vous voulez une madeleine ? J’en ai toujours sur moi. 

Suspicieux, Wictorius huma l’étrange nourriture molle. L’odeur en était agréable. L’autochtone n’avait guère avantage à l’endormir ou pire à l’empoissonner. Descendre son grand et lourd corps inanimé dans la vallée serait un calvaire par ces chemins escarpés. 

- Je vous remercie. J’ai grand faim à vrai dire…

- Pour sûr, ça mange un noir de votre taille ! Enfin, un Brazilien, puisque vous prétendez en être un. Personnellement, je n‘ai jamais rencontré de Brazilien, je ne saurais faire la différence. Attention, vous marchez dans une bouse de vache. 

- Où me conduisez-vous ? Je voudrais me rendre à l’Ambassade du Brazil. 

- À Paris ? Jamais de la vie ! Je vous conduis à la Chapelle, un petit village fortifié contre les ours. Quelle idée aussi de réintroduire ces monstres ! 

- Vous n’avez pas de ville plus proche ? 

Serrant toujours son fusil Simplex à un coup, Charlus suivait Wictorius de près. 

- Le Grand Avoriaz, c‘est loin… J’aime pas trop m’y rendre. Ils nous regardent de haut, ceux du domaine alpestre autogéré avec un brevet de la Présidence Parisienne. Mais avec quand même un chef élu à vie, on n’est jamais trop prudent…

La suite demain !