Gulzarama - épisode 138 - mercredi 25 avril

Résumé

Wictorius rencontre la famille 

Toute la famille Merle était réunie pour l’anniversaire de celui qui faisait sa fierté, Henri, factionnaire à la Mairie, le représentant en quelque sorte de la République Paysanne Française au village. Bref, quelqu’un d’important. 

Toute joyeuse, Suzanne Merle présenta l’étranger à la tablée qui avait déjà bien entamé les apéritifs. 

- Nous avons un anthropologue à dîner ! Monsieur Lewis Tross, voici Mémé, Pépé, Tonton Charlie, nos voisins, nos enfants Gustave, Séverine, Gudule, Barnabé, Hortense et les petits derniers, Octave et Zézette !

Délaissant sa purée, la fillette n’hésita pas une seconde à faire preuve de curiosité. 

- Pourquoi il est tout noir, le Monsieur ?

- Parce que Dieu aime bien plaisanter, ah, ah ! 

- Parce que si tout était blanc comme la neige, ce serait l’hiver toute l’année ! 

Wictorius n’attendit pas que toute la famille donne son idée pour s’asseoir. Il se versa un verre d’eau et mâchonna une tranche de pain. La France avait une telle réputation en cuisine horrifique qu’il se préparait au pire. Le fromage ingurgité depuis trois jours n’était sans doute qu’un hors-d’œuvre. 

Méfiant, le Pépé qui avait fait la guerre contre la Grèce autogérée, se resservit un verre d’ouzo. 

- Vous êtes vraiment brazilien ? Ici, les menteurs, on les livre aux loups ! 

- Pépé, arrête ! Pour une fois que quelqu’un s’intéresse à nous en dehors des Fêtes de la Transhumance ! 

Tandis que le garde Topor posait sur le buffet son ancestral Minitel acheté le matin même, le factionnaire Merle s’assit à la droite de Wictorius. 

- Dites-moi, ce serait possible de rejoindre rapidement une gare aérienne ou un port maritime ? 

- Nous verrons cela plus tard ! Mangez donc de la terrine avec votre salade, sinon, vous allez vexer mon épouse. Et je ne vous le conseille pas, l’étranger…

La suite demain !