Résumé
Wictorius au Club
C’était bien difficile de s’intéresser à une société si insignifiante, mais Wictorius devait continuer à jouer à la perfection son rôle d’anthropologue admiratif des us et coutumes des autochtones. La liberté était à ce prix. Si seulement ses implants survie en milieu hostile et cartes de France fonctionnaient, il pourrait s’enfuir. Étrangement, il n’avait pas encore vu au village les émetteurs parasitant tout numérique.
- Dites-moi, Factionnaire, vous avez beaucoup de hameaux dans le coin ?
- Bien sûr. Trois maisons, un jardin, et on redessine le cadastre ! Parfois, cela tourne mal lorsqu’il faut choisir un nom. On peut avoir des blessés graves. Les Sauges, c’est toute une culture. Seulement trente-quatre habitants, mais attention, les coutumes diffèrent grandement de celles du village. Voici le Club !
Wictorius grimpa les quelques marches qui menaient à la terrasse bien encombrée d’un chalet moitié pierre, moitié bois, moitié ardoises pour le toit. Au-dessus de la porte, une pancarte fraîchement repeinte proclamait Club des Jeunes Patriotes d’Abondance. Entre ici dans l’espérance.
La jeunesse des Sauges finissait de goûter. Un jeune homme aux fortes épaules se leva de son fauteuil.
- C’est lui ? C’est le savant ? Il cause le français ? Il a des implants ?
- C’est bien lui, Patriote Jean-Jean ! Vous verrez, il est charmant, il adore le fromage. Rien à craindre ! Vous me le gardez gentiment quelques jours. Je file !
Le factionnaire Merle abandonna Wictorius souriant face à cette jeune assemblée qui le dévisageait sans lui proposer de s‘asseoir.
- Je me nomme Claudio Lewis Tross, anthropologue brazilien. Charmé de rencontrer la jeunesse de ce beau pays ! Que mangez-vous donc, Patriote Jean-Jean ?
- Des crêpes au sirop d’érable, un cadeau des Patriotes Québécois. En échange, on leur envoie des marmottes en conserves…
La suite demain !
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