Résumé
Le bal est ouvert
Très satisfait de porter les habits d’un aviateur tendance 1900, Wictorius remonta sur le pont de la Crème Chantilly, suivi de Wong Wong.
- La soirée ne commencera qu’au coucher du soleil, Monsieur. Que souhaitez-vous faire en attendant ?
Wictorius réfléchit un moment ; autant profiter des largesses de cet ignoble milliardaire, soi-disant inventeur du snug, nourriture universelle pour indigents. Sur les rézos et dans certains cafés bien informés de la planète, l’on racontait que l’inventrice serait en réalité une modeste chercheuse intérimaire, curieusement retrouvée défenestrée de la tour scientifique Ujalifu Shu de Brazzaville.
- Ce que j’aimerais ? Prendre un bain parfumé au jasmin, me faire masser, écouter du Geraldo Pino, voir votre antiquité plus lourde que l‘air de plus près…
- Aucun problème, Monsieur. Veuillez me suivre.
Sorti de son bain, massé par une charmante professionnelle, Wictorius put alors apprendre sommairement d’un mécanicien du bord le fonctionnement simpliste de la Demoiselle 37, qui complétait son déguisement d’aviateur.
- Pour monter, tirez le manche vers vous. Pour plonger, abaissez le manche en douceur.
- Et le moteur avec vos fameux cylindres ne tombe jamais en panne ?
- Si, parfois. Mais l’engin est contrôlé à distance, vous ne craindrez rien durant le vol. Voyez, ce petit boitier rose !
Wictorius avait vu, juste sous l’altimètre et le cadran du régime moteur. Déguisé en bandit de grand chemin, costume cravate avec mallette et chaussure vernis, Win Win, le comptable du milliardaire surgit d’une coursive.
- Le bal masqué est ouvert, l’on vous cherche de partout !
- J’arrive ! Merci, mécanicien. Et lavez-vous les mains, elles sont sales.
Dans la salle de bal étincelante de breloques de Murano et de verreries synthétiques de prix, Wictorius put découvrir Leanna Troy déguisée en Princesse encore vierge, la même qui égorgeait d’innocents fonctionnaires français à mains nues !
La suite demain !