Gulzarama - épisode 216 - lundi 13 août

Résumé

Wictorius et le futur

C. Wagner, clone oublié et méprisé de Richard Wagner, reprit un petit gâteau au citron, savourant l’excellent café offert par Wictorius. 

- Comment pouvez-vous aimer le présent ? Il m’insupporte. Le présent est une prison, un maelström d’injustices vécues comme normales, un torrent d’idées fausses, un fleuve impétueux de boue et d’immondices dont nous ne pouvons aborder les rives lointaines. Quant au passé, n’en parlons même pas, personne ne s’y intéresse… Non, croyez-moi voisin, mieux vaut écrire sur le futur ! Voilà où se trouve la liberté et un semblant d’espoir ! 

- Moi, j’aime bien ma vie à moi…

Dévorant les gâteaux à la cocaïne, Wictorius ne put s’empêcher d’être désappointé par ce clone moustachu. Certes, C. Wagner avait déçu le Milliardaire Rakkox, le Roi du Métal, en ne composant pas un seul opéra. Mais tout de même, lorsqu’on est un miracle de la technologie biomoléculaire, l’on peut au moins faire l’effort d’apprécier le siècle qui vous a fait naître. 

- Je crois que je vais commencer un roman qui fera date, Demain les Escargots ! L’espèce humaine vouée à disparaître, au moins cet animal sera plus lent à détruire la planète…

Une voix retentit dans le minuscule salon, faisant sursauter C. Wagner. 

♥ beau mâle, cette Angelica demeurée mentale et aguicheuse qui te sers de secrétaire annonce son arrivée. dois-je la laisser monter ? 

Tout à la joie d’avoir une célébrité, même déchue, comme nouveau voisin, Wictorius en oubliait l’essentiel, la chasse au Canard. 

- Haly, mon intelligence artificielle qui veille sur mon petit chez-moi, est quelque peu jalouse… Du travail m‘attend, j’en suis désolé ! Voudriez-vous C. me laissez seul ? Je lirai bien volontiers un jour prochain vos historiettes futuristes. Et emportez donc le restant de gâteaux, cela ne doit pas être mauvais pour l’imagination ! 

La suite demain !