Bonjour à toutes et tous !
Quelques mots pour vous dire que je viens de finir hier soir le hors série de Science & Vie sur les robots.
Rien de nouveau d'appris, ce n'est pas là l'intérêt de la revue. Suivant l'actualité, je suis au courant de son contenu.
Non, ce qui est intéressant, c'est bien plus la juxtaposition d'articles courts mais explicites, un résumé de l'évolution des robots, quelques chiffres.
Cela donne un tableau intéressant de la situation.
Et oh bonheur, deux idées de nouvelles sont nés rien qu'à la lecture ! Je n'ai pas perdu mon temps...
J'ai aussi redécouvert l'existence d'un film SF dont j'avais vaguement entendu parlé, "Silent running". Je vais aller de ce pas le commander... car introuvable en bibliothèque !
Une prochaine page consacré au film à attendre donc !
Je ne vais pas vous faire un résumé du hors série ! Vous devez déjà en connaître la majeur partie du contenu...
Mais déjà quelques faits sont vraiment intéressants pour l'écriture.
Tout d'abord, sans même penser aux performances et rôle des robots, deux faits ressortent fortement.
D'abord la grande différence entre le Japon, même pas l'Asie entière mais ce pays en particulier, et le reste du monde. En effet, le shintoïsme accorde une âme aux animaux, aux entités de toutes sortes, aux robots aussi donc. Bref, pour d'autres raisons historiques également, les japonais n'ont pas peur des robots ! Alors que le reste du monde y est beaucoup moins sensible, voir hostile, tant en usine que dans le cadre familier.
Cela veut donc dire que dans des récits se projetant dans un futur pas trop éloigné, il sera impossible d'avoir un robot mondial. Les constructeurs d'automobiles ont déjà beaucoup de mal à concevoir une voiture mondial ! Les usages seront donc locaux, et cela apporte du récit, du contraste !
J'ai déjà écrit sur ce fait dans "Otoshimono", une nouvelle sur le thème "Robotisation" qui se passe au Japon. Elle est retenu par la revue Phenix, mais vous devrez attendre pour la lire !
Ensuite, c'est le processus d'élaboration des robots qui va permettre leur évolution vers une forme performante dans la relation avec l'humain, vendable par un design affriollant et un prix raisonnable.
Je me souviens avoir lu tant d'articles sur l'immense difficulté de programmer chaque geste des lourds robots perclus de verrins et de gros moteurs...
Et bien, c'est fini, du moins en dehors des usines à l'environnement très contrôlé !
Désormais, le robot apprend avec son corps. Il n'a plus besoin d'un gros cerveau théorisant le monde qui l'environne, piégé par chaque imprévu !
Et c'est une révolution ! En science comme en écriture...
Les robots soit oeuvrent en groupe, comme un groupe de cafards ou des chenilles processionnaires, soit se comportent comme un bébé humain, ne connaissant pas les geste à faire, mais possédant une grande envie d'apprendre, d'expérimenter. De se tromper.
Le robot remet en cause l'idée même d'intelligence, d'apprentissage entre l'inné et l'acquis, et entre le cerveau et le corps !
C'est très troublant... Et cela fait déjà des années que je trouve de nombreux articles dans ce sens.
Le mythe du Cerveau Roi, de la pensée dictant ses ordres au corps soumis a vécu... Et pas seulement par le truchement du robot !
N'importe quel sportif, artisan vous dira l'intelligence du corps.
Prenant mon propre petit cas, je puis vous confirmer la chose !
Au début, j'écrivais sur des cahiers, à la main. Puis je recopiait au clavier pour avoir donc une trace lisible. Puis je me suis rendu à l'évidence. Je perdais trop de temps ! Je devais écrire, inventer directement au clavier, devant un écran.
Cela a été stupéfiant pour moi. J'étais incapable de créer !! J'avais perdu mon imagination... Et j'ai bien mis deux, trois mois à pouvoir à nouveau écrire aussi vite, puis plus vite encore qu'avec un stylo.
Remarquable leçon de choses.
C'est la main qui écrit, pas uniquement mon pauvre cerveau... La main, la partie haute du corps avait changé d'environnement. Au lieu d'être penché en avant, de tenir un objet dans une position particulière du bras, des doigts, d'aller de gauche à droite, et bien devant un clavier, vous êtes redressé, les deux mains voltigent, presque en suspension. L'outil manuel disparaît, même si la souris reste.
Et bien, c'est ce que depuis une vingtaine d'années les créateurs de robots ont redécouvert. Rien de mieux que le corps pour appréhender le monde...
Juste une anecdote. Des études scientifiques ont montré que pour un geste habituel, quotidien comme allumer ou éteindre la lumière dans une pièce, le bras agit avant la première impulsion nerveuse électrique du cerveau...
Sur ce, bonne journée, et à bientôt !
Gulzar