Bonjour à toutes et tous.
Après ma courte visite aux Oniriques 2013 qui se sont déroulées Meyzieux, riante commune près de Lyon, voici mon compte-rendu d’une des conférences, modérée comme l‘on dit par Julien Pouget, qui s‘occupe d‘AOA, association très active dans le domaine de l’Imaginaire à Lyon.
Comme beaucoup sans doute, je tiens ici encore à remercier les organisateurs des Oniriques pour leur manifestation réussie, avec du monde, plein d’enfants, des bons livres, des conférences, des drôles de gens costumés partout et une taverne de premier ordre…
Intelligences Artificielles, Réplicants, Créatures virtuelles,
la Science-fiction est-elle encore humaine ?
Avec la participation d’Etienne Barillier, essayiste, Sylvie Lainé et Karim Berrouka novelistes et un certain Ayerdhal, romancier et noveliste, qui a encore beaucoup parlé…
Plutôt qu’un véritable compte-rendu précis d’ailleurs, je vais plus évoquer quelques idées débattues, mêlées à mes propres sensations et réflexions d’auteur SF.
LES ROBOTS
Qu’est-ce qui distingue finalement un outil d’un véritable compagnon artificielle de l’Humain, puisque d’une IA, Intelligence Artificielle, ou toute forme de vie artificielle promise par la SF et la Science, est censée accompagner l’Humanité dans son effort émancipatrice de l’animalité, de l’effort physique ?
La conscience de soi.
Quel défi à vrai dire. Défi impossible à relever ? Car autant pour les outils, notamment robotisés, nous sommes depuis des millénaires très doués, autant pour donner la conscience à un outil, l’exploit reste à accomplir…
Robots industriels, distributeurs et caisses automatiques remplacent les employés, les sondes spatiales explorent pour nous. Scientifiques et entreprises exhibent des robots capables de jouer du jazz ou au football.
Mais tout cela n’est que carcasse vide sans une programmation informatique. Aucune trace de vie, de pulsions, d’envies véritables, comme un humain, un oiseau ou un insecte peut en posséder.
Même si vu de l’extérieur, le résultat est parfois spectaculaire. Avec l’évolution récente du robot possédant en lui la programmation de chacun de ses gestes au robot muni d’un logiciel bien plus simple et astucieux d’apprentissage, le robot devient effectivement bien plus réactif, intelligent, malin et de plus en plus apte à évoluer en milieu ouvert, ou l’imprévisible règne.
Il parait se mouvoir seul. Par exemple, un robot humanoïde apprend à marcher ou à nager en une seule demi-journée, semblable à un bébé humain dans son apprentissage et son interaction avec son milieu.
Mais son envie d’apprendre n’est une ligne de code, une impulsion extérieure. Un robot qui ne reçoit pas l’ordre d’avancer ou de traverser une piscine n’apprendra rien de lui-même, ne fera rien. Il ne bougera pas de son carton d’emballage.
De même pour un robot aspirateur, remplaçant progressivement le personnel humain de nettoyage. Même s‘il apprend seul son milieu en deux dimensions et s‘adapte à tous changements, jamais il n’aura envie de faire le ménage par lui-même. C’est là la limite des robots actuels, dans l‘idée de les voir évoluer en personne autonome.
Yeux, oreilles et peau artificielles leur donnant le sens du toucher, du chaud et du froid sont certes bien utiles, mais ne constituant que des moyens de mieux évoluer avec les humains, pas à leur donner une véritable conscience.
Encore une fois, sans logiciel programmant l’interprétation de ses sens, le robot ne peut en déduire quelque chose.
L’intelligence peut consister effectivement en une interprétation de données, l’ordinateur sait bien le faire, mais l’intelligence n’est pas la conscience, sauf à concevoir la vie animale justement comme un simple échange de flux d’informations entre un milieu et le cerveau, la vie comme une programmation génétique ou darwinienne pourquoi pas ?
Ajuster l’humain au robot en quelque sorte, s’en tirer par une pirouette consistant à dire, puisque la vie n‘est que réactivité à des faits objectifs par une programmation basée sur l‘expérience, alors nous avons créé de la vie robotique…
Il convient aussi de ne pas négliger des obstacles majeurs et très concrets à l’émergence d’une vie robotique autonome réelle, la très faible autonomie en énergie de ces engins humanoïdes ou non, leur incapacité actuelle à tirer de la nature leur force motrice et leur impossibilité à se reproduire, c’est-à-dire à se réparer, à se fabriquer des répliques d’eux-mêmes, voir des robots améliorés.
Des laboratoires travaillent à ces problèmes liés à l’émergence d’un véritable compagnon de l’humain. On peut songer à l’énergie bactérienne qui se rapprocherait quelque peu de l’énergie mitochondriale, les bactéries pouvant se nourrir de déchets organiques.
Il existe aussi des prototypes fonctionnelles de batterie au sucre, qui devrait être bientôt commercialisées… ce qui laisse songeur…
LES INTELLIGENCES ARTICIFIELLES INFORMATIQUES
Pour ce qui concerne les I.A. informatiques, c’est un autre monde encore, finalement bien plus SF, fantasmagorique, car éloigné cette fois véritablement de la vie très concrète et animale.
Comme pour d’autres projets tels que les nano médicaments, le voyage vers mars, il a été rappelé utilement par les conférenciers cette réalité sociale ; l’intelligence artificielle est un horizon sans cesse repoussée, un fantasme destiné d’abord à obtenir des crédits de recherche…
En effet, le politique n’a aucune imagination, aucun horizon au-delà de la prochaine élection… Il faut donc lui fournir des beaux concepts plus ou moins fumeux pour faire une recherche qui débouchera sur tout autre chose… Jeu de dupes parfois, mais qui fait partie intégrante de la recherche scientifique inféodée aux budgets militaires, civils et aux industriels multinationales.
Donc, les Intelligences Artificielles restent un rêve, un fantasme créationniste, qui effectivement semble calqué sur un modèle quasi religieux, la création de l’Univers par un être omniscient. En l’occurrence, Monsieur Smith ou Monsieur Lee dans son labo en train de farfouiller dans son bazar numérique en espérant en voir surgir une vie inédite…
Car vouloir faire naître une I.A. est finalement démentiellement mégalomane et relevant d’une vision purement religieuse. Dieu a créer la vie d‘un claquement de doigts, l’humain va l’égaler et créer à son tour la vie, artificielle ex nihilo…
Hors nous ne savons quasiment rien de l’émergence de la vie. Tout n’est que suppositions, constatations physico-chimiques, rien de plus…Si la vie biologique est né de hasards successifs, la vie numérique naîtrait aussi de manière hasardeuse si elle copiait la Nature…
Quant à la probabilité de l’événement…
Deux lieux se disputent donc l’honneur de voir la naissance d’une intelligence, d’une conscience chez un être numérique ; l’ordinateur, un lieu physique bien précis, ou bien dans le nuage, le réseau numérique global lui-même. Comme la bactérie est très probablement née de la soupe primaire.
De toute évidence, tant pour la SF que la Technoscience, l’I.A. ne peut être que numérique, sans conteste.
Cependant, le souci des partisans de la création d’une véritable vie artificielle est évident. Comme l’on ne sait rien, mais alors rien du tout en vérité, de la fabrication et des mécanismes de la conscience humaine, comment la copier ?
On peut copier une table, objet simple, définissable, mesurable.
Mais copier un cerveau humain ? Un cerveau sans corps ?
Il est à noté que dans ce cadre d’une grande ignorance, la Communauté Européenne, en plein désarroi social et crise de la dette a récemment décidé d’un vaste plan de recherche généreusement financé sur le cerveau. But avoué, faire progresser la médecine sur le vieillissement du cerveau, maladies d’Alzheimer et autres ; développer les interfaces entre cerveau et ordinateur.
Le cerveau, voici l'ultime dernier bastion de liberté vécue comme individuelle qui ne va pas tarder à tomber.
Le silicium n’est donc pas forcément et logiquement le meilleur support pour faire apparaître la vie consciente, l‘intelligence. Un autre apparaît bien plus crédible, le biologique lui-même.
Car les vraies I.A. seraient sans doute bien plus facile à obtenir en partant de matériaux biologiques ; bactéries, virus, rats…
Manière peut-être d’échapper à l’industrialisation de la vie animale ? Ou de s’y enfoncer encore plus..?
Savez-vous que très récemment, des chercheurs ont injecté des cellules de cerveau humain dans le cerveau de souris ? Nous attendons avec impatience les résultats de l’expérience…
Mais revenons aux bonnes vieilles IA à lampes, diodes et puces quantiques…
Une question fondamentale se pose, tant pour les auteurs de fiction que finalement pour les scientifiques, les férus de vie informatique. À quoi bon une pâle imitation de l’humain, sans grand intérêt, un fantasme bas de gamme ? À quoi bon tant d’effort, d’intelligence déployée sur des siècles pour créer un voisin de palier dans une boîte ?
On se lassera bien vite d’une IA se plaignant de la pluie, tentant de dissimuler ses revenus au fisc, ou tombant amoureux du stagiaire…
I.A. sans doute aussi bien pratique.
Quoi de mieux que de désigner pour les puissances politiques et économiques un nouveau coupable tout trouvé en cas de catastrophe ? C’est pas de notre faute, c’est l’Intelligence Artificielle qui a provoqué le chaos, la crise, le chômage, la chute des avions, les légers incidents nucléaires…
Confier l’organisation, la surveillance de notre vie technologique et sociale à des I.A. permettra donc, et permet déjà, de se défausser de ses responsabilités.
Il suffit d’écouter les plaintes sur les transactions financières mondialisées déshumanisées réalisées en un millième de seconde, responsable des pires maux. La crise, c’est donc la faute de l’ordinateur ; pas du politique qui a fait disparaître la séparation des banques de dépôts des banques de transactions…
Une autre problématique soulevée par les conférenciers a été l’oubli ; indispensable au biologique pour vivre. Qu’en sera-t-il pour une IA ? Devra-t-elle pouvoir oublier, oblitérer une partie de ses données pour vivre ?
Les conférenciers ont rappelé également qu’il existe plusieurs types de mémoires, rapide, lente, etc... Que la mémoire est en réalité sans cesse réinventée par le cerveau au cours du temps.
En sera-t-il de même pour des I.A. ?
Tant dans une hypothétique réalité qu’en terme de fiction, le vrai mystère, le charme sulfureux d’une vie artificielle ne semble donc pas tenir dans sa similarité avec l’humain, mais dans son absolue différence.
Mais je m’arrêterai là, car nous entrons dans le domaine des idées de nouvelles que je ne manquerai pas d’écrire. La discrétion est donc de mise. Car nous autres, auteurs de SF, dissimulons jalousement nos secrets narratifs…
LE CYBORG, L’HUMAIN EN MIEUX
Tout d’abord, il convient de clarifier comme l’on fait les conférenciers le terme cyborg. On peut distinguer deux significations.
Tout d’abord le simple mais précieux remplacement d’un organe déficient par une prothèse ou l’ajout d’un élément artificiel pour compenser un handicap.
Par la jambe de bois, les lunettes, les prothèses de hanche, nous sommes alors déjà des cyborgs. Dans ce cas, peu de soucis métaphysique ou dit éthique… Personne ou presque n’est contre ce genre de progrès, que l’on peut certes incorporer à un récit SF, mais qui ne vient pas bouleverser la nature d’un être humain.
Dans la seconde définition, il s’agit alors d’augmenter les capacités d’un humain valide, ou aussi handicapé physiquement d’ailleurs.
Nous sommes alors dans un projet précis, hors médecine réparatrice, dont la dernière expression en date est ce que l’on nomme le Transhumanisme, d’essence anglo-saxon ; influent aux Etats-Unis surtout, avec des relais en Asie, en Europe.
Au choix, Mesdames, Messieurs rajoutez-vous une vision thermique, des muscles supplémentaires, une interface numérique, une mémoire interne supplémentaire ! Achetez-vous de nouveaux états de consciences ! Rejoignez la communauté Trans !
Ce courant de pensée, au demeurant certes puissant mais pas sans résistance non plus, prétend faire la fusion des technologies informatiques, nano et donc médicales pour améliorer l’être humain, lui donner de nouvelles possibilités jusqu’alors inaccessibles.
C’est fascinant, en vérité.
L’outil ne serait plus extérieur à l’humain, manipulable par la main, mais incorporé en son propre corps.
Les conférenciers ont fait remarquer que l’Humanité n’a pas attendu les Etats-Unis pour atteindre des états de conscience différents. La prise de drogue est par exemple redoutablement efficace, paraît-il, pour obtenir d’étranges visions…
Reste une question, quasi insoluble. Pourquoi vouloir améliorer l’être humain ?
Sans doute parce qu’il le peut… Que c’est amusant, qu’il faut bien justifier l’argent investi dans la recherche, motiver le politique en le faisant rêver, que cela prolonge sans trop l'avouer les idéologies d'eugénisme, d'amélioration de la race humaine sans passer pour un nazi, un partisan de la race pure...
Retournement idéologique étonnant. Il n'est plus là question de conserver la race dans une pureté originelle fantasmée, mais de la réinventer, de lui adjindre des impuretés techinologiques.
Faudra-t-il passer par de nombreux prototypes ?
Modifié, farci de technologies complexes, l’être humain tombera-t-il alors en panne ?
Faut-il aller vers un cyborg aux pièces rapportées de nature biologique artificielles, peut-être plus facilement assimilable par le corps humain, plutôt que par des pièces en matériaux non vivants tels que nous les connaissons aujourd’hui ?
L’on peut penser aux instruments de jeu en réseau biologiques du film Existen-Z de David Cronenberg par exemple.
Tout de même, il existe une situation de fait qui pourrait justifier cette volonté de rapprocher l’être humain, son cerveau du moins, du monde de l’information numérisée. L’ajout d‘implants de liaison entre la pensée humaine biologique et l‘univers informatisé aiderait à traiter l’information, à surtout suivre le rythme effréné de l’informatique.
De manière plus prosaïque et mécanique, certains auteurs SF, tel Mamoru Oshii dans son film Ghost in the Shell II, n’hésitent pas à doter les humains de mains artificiels aux doigts démultipliés pour taper à très grande vitesse sur un clavier… Mains redevant normales pour la vie courante. Première tentative disons pratique et sans grande conséquence philosophique d’adaptation de l’humain à l’informatique, puisque l’on ne touche pas là au sacré, au cerveau.
Le clavier étant peut-être aussi amené à disparaître à terme pour interagir avec l’outil informatique, il faudra bien passer à la liaison directe entre flux informatiques et cerveau, ou trouver des astuces autres.
Car la situation est relativement simple à comprendre finalement. Petit historique.
Au temps de la tradition orale, la transmission se fait à une unique vitesse, entre récitant et écoutant. Égalité totale entre celui qui sait et celui qui ne sait pas.
Au temps de la recopie des livres à la main, un premier différentiel apparaît, mais finalement, le lecteur parvient même à être plus rapide que l’écrivant. On lit plus vite qu’on recopie…
Au temps de l’imprimerie, le rapport de vitesse s’inverse, le lecteur a perdu sa prépondérance. S’ajoute bien sûr aussi la quantité de texte disponible à la lecture. Le savoir devient alors exponentiel et impossible à assimiler en totalité pour un être humain.
Au temps des premiers stockages informatiques, la quantité de savoirs accumulés prend encore une ampleur supplémentaire et devient aussi inaccessible directement ; impossible de lire un bobine magnétique, une disquette, une mémoire flash ; il faut un outil artificiel de lecture. La lecture devient donc assistée, l’être humain avec ses seuls sens ne peut plus lire l’information. Nous entrons dans l’ère du savoir prothèse.
Au temps d’internet cette fois, la vitesse quasi instantanée de transmission apparaît, individualise l’information. L’intermédiaire, le média, la bibliothèque, devient presque inutile. Nous sommes alors dans l’ère du savoir domestique.
L’humain est donc devenu d’une lenteur désespérante par rapport à la masse de données disponibles, cette pas toutes utiles mais dont le triage devient très problématique. Et trier demande alors une vitesse des communication informatique, sous peine de ne jamais pouvoir avoir accès à l’information utile.
Trois futurs sont là possibles, dans une analyse sommaire...
L’écart ne cesse de grandir et l’Humanité s’en accommode. De logiciels traitent alors pour nous l’information, prothèses programmatiques.
La vitesse de l’informatique est ralentie, par décision politique.
L’être humain augmente sa propre vitesse de lecture et de transmission de données pour regagner son libre arbitre et idéalement se passer de logiciels effectuant les choix à sa place.
D’autres tendances aussi sont envisageables, voir même déjà travaillées en laboratoire actuellement.
L’être humain comme unité de stockage d’information, par le code génétique modifié ou rajouté.
La mutilation volontaire pour pouvoir se modifier. On peut penser à un compétiteur sportif qui simule un accident pour se faire couper les deux jambes et les remplacer par des membres artificiels…
Une autre idée traverse la SF et certains chercheurs déments, en tout cas qui font peur, transformer l’être humain pour l’adapter au climat et non l’inverse, opération qui s’apparente à de la terra formation à domicile, extrêmement coûteuse et aléatoire. Modifier l’être humain consiste à modifier un seul facteur. Modifier la planète Terre revient à en modifier mille, tous en interaction…
Un roman peu connu aborde frontalement cette problématique, Manalone, de Colin Kapp. La solution trouvée est effrayante, mais n’effraie apparemment pas des chercheurs actuels états-uniens qui reprennent l’idée romanesque sans sourciller, ainsi que d’autres, comme d’avoir des yeux de chat pour économiser l’électricité de l’élcairage… je vous conseille vraiment de lire l’article du Courrier International du 29 mars au 4 avril 2012, Manipuler les humains pour sauver le climat... Je ne vous en dis pas plus…
D’une certaine manière, même s’il ne s’agit pas là d’un vaste complot ou décision unilatérale, le Progrès, notamment agricole a déjà modifié l’espèce humaine. Dans les sociétés où apparaît une relative opulence, l’on consomme plus de viande, la population prend de la taille et du poids, phénomène constaté en Europe, puis aujourd’hui en Inde et en Chine.
À l’inverse, les famines ou le manque de nourriture chronique entraînent une diminution du poids et de la taille de humains.
L’espèce humaine n’est donc pas figée ad vitam eternam dans ses caractéristiques physiques. L’étude des civilisations anciennes et de la Préhistoire ne fait que le confirmer.
L’état mouvant de l’Humain est déjà une réalité concrète, physiquement et intellectuellement. À trois, dix, vingt, cinquante ou quatre-vingt, sommes-nous la même personne, imperturbablement ? Non, bien sûr.
Que l’on songe aussi à Mars, à toutes ces exo planètes qui nous tendent les bras, n’attendant que notre arrivée. S’il nous fallait plus ou moins profondément nous modifier pour pouvoir peupler ces nouvelles terres, hésiterions-nous longtemps, sachant de plus que cela n’entraîne pas le changement de toute l’Humanité restée sur Terre ?
L’un des contes, nommé Les déserteurs, du roman Demain les chiens de Clifford D. Simak vous donnera l’exact vertige d’une radicale transformation humaine d’explorateurs téméraires afin d’accéder l‘atmosphère de Jupiter. Explorateurs qui paraissent tous trouver la mort, jusqu’à ce qu’un homme revienne raconter la surprenante vérité…
Clairement donc, dans un sens vraiment SF le Transhumanisme est une transgression et non un simple perfection du corps humain ou le remplacement d’organe défaillant. Qui en veut à notre cerveau surtout, dont la modification ne relèvera pas de la simple jambe de bois…
Le cerveau, nouvelle frontière.
Une autre idée, plus amusante, surgit. Mais à quoi bon limiter le phénomène cyborg aux humains ? Pourquoi se priver de tant de réalisations concrètes ?
Nous autres auteurs de SF réclamons dès à présent aux gouvernements du Monde des escargots cyborgs. Et si nous ne voyons rien venir, nous les inventerons.
C’était Gulzar Joby, sorti légèrement groggy de la conférence Intelligences Artificielles, Réplicants, Créatures virtuelles, la Science-fiction est-elle encore humaine ?
Le lien vers les Oniriques
http://www.facebook.com/LesOniriques
http://www.bm-meyzieu.fr/article741.html
La chronique du roman Manalone
Quelques liens vers des êtres artificiels…
http://www.cyberfeminisme.org/txt/cyborgmanifesto.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_artificielle
http://www.intelligenceartificielle.fr/
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=9840
http://www.youtube.com/watch?v=x_CNJuLQn6Y
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/robotique/d/une-meduse-robot-nage-grace-a-un-coeur-de-rat_40246/
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosrob/accueil/decouvrir/index.html
Et le maître lui-même !
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=AWJJnQybZlk