Bonjour à toutes et à tous.
Petit rajout à la chronique sur les objets du Futur sur Philippe Starck, que je viens d'écouter à la radio. Non pas donc sa production, mais sur sa parole, plus particulièrement uenidée qu'il développe depuis longtemps, la disparition de l'objet !
Concept que j'avais quelque mal à comprendre avant de commencer concrètement ma formation d'écrivain SF ! Comment un designer pouvait-il prononcer l'arrêt de mort de son métier ?
Mais en réalité, ce concept n'a rien de si farfelu ou provocateur. Il est basé sur des logiques en marche, et non des avancées ou progrès, deux mots beaucoup trop liés à de la propagande pro-technoscience.
Si nous voulons épargner les matières premières sur Terre, il faut moins produire.
Si nous voulons nous rapprocher de la Nature, il faut réduire tout ce qui nous en éloigne.
Si nous voulons redevenir nomade, nous devons revenir au plus léger, au plus simple.
Si nous voulons continuer à accumuler, nous devrons alors réduire la taille des objets.
D'où moins d'objets, plus petits. Voir leur quasi disparition. Une réalité potentielle à venir absolument fascinante pour un écrivain SF
Tout comme nos si proches ancêtres nomades qui voyageaient avec leurs armes, vêtements et outils sur eux, nous voyagerons avec nos mémoires additionnels dans le cerveau, nos moyens de communications dans le poignet, habillés d'un habit été-hiver au décor changeable, accompagnés de notre robot aux multiples usage, qui montera au besoin une tente d'une solidité à toutes épreuves.
Je commence à peine à entrevoir ce que signifie cette disparition de l'objet, de l'industrialisation telle qu'elle née dans une grande brutalité au 19ème siècle en Europe.
Nous devrons à coup sûr redécouvrir la simplicité des choses. Quelle civilisation sera-t-elle capable de franchir ce cap, forcée et contrainte, ou bien par choix assumé et voulu ? Réponse bientôt...
A bientôt.
Gulzar