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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 11:26

Bonjour à toutes et tous !

Aujoud'hui, je vais disserter sur des livres que je n'ai pas lu, ou si peu...
Je sais, cela ne se fait pas ! Mais vous allez comprendre. Je voudrais aborder le cas d'écrivain qui au cours de leur carrière s'essaie à écrire un livre de SF, voir d'Anticipation.
C'est leur droit le plus absolu ! Et nous ne pouvons que nous féliciter de voir de nouveaux auteurs rejoindre nos rangs ! Néanmoins, est-ce réellement possible de passer d'une écriture contemporaine à la SF de qualité pour un seul livre, sans écrire de nouvelles ? Ce n'est pas évident sans aucun doute...

Je pense à Michel Welbeck avec un roman récent, que je n'ai pas lu.
Mais ce qui m'a donné envie d'écrire cette courte chronique, c'est le dernier ouvrage de Didier van Cauwelaert, "Thomas Drimm", un roman pour adolescents apparemment, que je n'ai pas lu non plus, mais dont je l'ai entendu parler à la radio.

L'un des contextes du livre est que les futurs USA prétendent avoir rayé de la carte préventivemment les autres pays, et par crainte de représailles vivent sous un bouclier d'anti-matière, non ne quitter pas encore mon blog...
Une autre idée est que les grosses personnes, les obèses, sont enfermés dans des camps médicaux, pour les faire maigrir de force.

Voici exactement deux hypothèses qui nous parlent ! Le bouclier nous fait bien rire. C'est illusoire, et suppose un effort technique démentiel, rappelle une SF dépassée, même si l'idée de la "prévention" n'a, elle, rien d'absurde.
Par contre, les camps de "maigritude" sonne très juste je trouve. C'est réaliste, sinistrement possible dans notre monde de culpabilisation à outrance du "malade"... C'est bien vu.

La différence entre auteurs vivants quotidiennement avec la science, la réflexion sur les moeurs politiques, techniques, politiques, et romancier SF d'un moment, c'est sans doute la connaissance des oeuvres des autres, de l'Histoire de la SF. C'est aussi la possibilité de construire un univers réellement cohérent, basé sur des analyses, des hypothèses réalisables, basées non sur la technologie seule mais aussi sur le comportement de l'espèce humaine ; et non dans des clichés de la SF, jouissifs bien sûr, mais tout de même dépassés...

Le bouclier anti-matière n'a aucune chance d'exister, car il coûte trop cher pour les électeurs, trop d'impôts... et un bouclier est toujours percé, rappelons-nous de la Ligne Maginot... C'est l'IDS, en mieux, qui n'a jamais servi à autre chose qu'à contribuer à faire disparaître l'URSS, et n'avait aucune vocation à réellement fonctionner...

Par contre l'esthétique dictatorial des corps, la volonté de soumission et de culpabilisation d'une population fonctionnera toujours. Des premières traces de sculpture aux couvertures de magazines de mode en passant par l'eugénisme, l'histoire se prolongera dans notre futur...

Surtout, écrire de la SF pour moi, c'est ne pas se laisser dominer par la sciences, les techniques, ne pas jeter une hypothèse comme cela, mais lui trouver sa place dans une oeuvre profondément crédible sur tous les plans... Même si encore une fois, il s'agit d'être "crédible", et non d'affirmer un futur certain. C'est difficile à obtenir, mais des auteurs y sont bien parvenus !!

Surtout, les auteurs de SF, "passagers d'un moment" ne raisonnent pas vraiment, car raisonner demande des années, des amis, des correcteurs, des correspondants, etc...

Néanmoins, s'ils arrivent à ramener des lecteurs, notamment des jeunes lecteurs à la SF, à se poser des questions, tant mieux !! Qu'ils en soient remerciés...

A bientôt !
Gulzar

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