Jeudi 15 mars
Interdiction de nouveau. Cette fois-ci pour le système métrique.
Imagine-t-on un homme des premiers âges faire quatre kilomètres pour rejoindre le lac, courir sur trois cent mètres, découper un demi mètre de peau dans une bête d’une centaine de kilos, tailler un silex de vingt-cinq centimètre ?
C’est impossible. Il faut trouver d’autres manières pour faire sentir la distance, les dimensions; sans pour autant user d’astuces mille fois lus, notamment dans des récits d’Indiens ; cent pas devant, dix coudées.
Il me faut redécouvrir l’art de raconter sans tout ce fatras dimensionnel de grande précision. Il faut faire disparaître toute trace non pas de classification absolument indispensable mais de précision sans aucun intérêt narratif.
Cela paraît insurmontable. Cela ne l’est pas.
Dans la Nature, un homme est grand, un enfant est petit. Un arbre est touffu, ses hautes branches accessibles, ses fruits ramassés par un enfant. Une montagne est au loin, une rivière périlleuse à franchir. Un troupeau est innombrable, à la rigueur…
Cela suffit largement à faire de la bonne littérature.
À bientôt, Gulzar
/fdata%2F3697035%2Favatar-blog-1145878850-tmpphpBGYArN.jpeg){kind=avatar}