Dimanche 25 mars
La mort. Impossible de ne pas l'écrire dans un roman préhistorique, même revu en profondeur...
Toutefois, impossible qu'elle soit la même que dans les récits précédents ! Chez Rosny Aîné, le fondateur du genre, le plus extraordinaire en tous cas, il y a des batailles nocturnes qui font six cent morts, des combats épiques entre fauves cruels et chasseurs qui y laissent la vie.
A vrai dire, cette violence et ces morts font parfois sourire... Impissible d'écrire de telles scènes suréalistes aujourd'hui.
Je dois trouver un sens littéraire et narratif à la mort. Et je crois l'avoir trouvé. Je vais me servir de la mort pour individualiser mes personnages, les sortir du groupe. La rendre plus rare, non quotidienne, permettra d'avoir un autre rapport à la vie collective.
Le groupe, chaque membre du groupe, prendra plus fortement encore conscience de l'individu au moment de sa disparition.
Autant Rosny Aîné considère la mort comme normal, allant de soi, faisant partie du décor et de la guerre entre humains ou entre humains et animaux féroces, autant je vais en faire un événement traumatisant, unique, rare.
A bientôt, Gulzar