10 mai
Je me souviens d’une de mes chroniques précédente où je donnais une vision possible de mon travail, le roman serait la Préhistoire écrite par Georges Simenon.
Plus j’avance dans l’écriture, plus je ressens être dans le vrai avec cette formule lapidaire. C’est bel et bien ce que j’essaie de faire, écrire la vie quotidienne de ces gens éloignés de notre époque par plus d’une centaine de milliers d’années.
Nous sommes là au cœur de la littérature et de l‘art de la narration, d’un vrai choix esthétique, voir même politique au sens noble ; Simenon, l’avait parfaitement compris.
Deux attitudes s’opposent ; écrire une histoire artificielle, héroïque, légendaire, à base de clichés et de transformation du réel avant même de le raconter par de plus ou moins subtiles dénis de réalité; ou bien alors écrire la vie des gens, la vie de tous les jours dans sa réalité physique pour donner à ressentir l‘Humanité.
Le choix peut se résumer ainsi ; écrire de la fiction à partir de fictions sociales, élaborées par on ne sait qui dans on ne sait quel intérêt, ou à partir de réalités tangibles, matérielles, irréductibles.
Il suffit de lire un seul livre de Simenon pour savoir quel choix il a fait. Le bon.
À bientôt, Gulzar