13 mai
Une chose m’intrigue. L’on parle, l’on écrit nos origines, au sens des origines de l’espèce humaine.
Le terme est troublant, me semble-t-il…
Car enfin, l’espèce humaine ne peut avoir plusieurs origines ! Serions nés simultanément en Afrique, en Asie, au Pôle nord ? Serions nous en réalité plusieurs espèces mêlés ? Nous ne serions alors pas nés il y a six mille ans d’une volonté divine comme l’affirme la Bible ?
Je peine à le croire…
Non, ce terme nos origines au lieu de notre origine n’est pas neutre. Le roman doit clairement se situer et défendre une complexité originelle sans pour autant l’expliquer d’ailleurs. Le roman est un récit fictif, pas une thèse universitaire.
Nos origines me convient finalement mieux que notre origine, concept apparemment intellectuellement plus satisfaisant mais qui en réalité est trop réducteur.
L’historique de notre espèce humaine n’est pas une longue ligne droite mais un chemin chaotique fait de hasards, de ruptures, de chance ; chemin qui aurait pu s’arrêter bien plus tôt.
À bientôt, Gulzar