19 mai
Le temps me semble long. C'est parfois désespérant, j’aimerais déjà avoir fini à vrai dire. J’avance si lentement, chapitre après chapitre, suivant l‘histoire définie au préalable.
J’avance lentement et ce n’est même pas au nom d’une perfection recherchée à la première écriture. Je laisse parfois une phrase pas finie, un verbe à changer.
Je ne recherche que le texte basique, brutal ; pas une ébauche mais un récit déjà très solide, qu’il conviendra de fignoler par environ une quinzaine de réécritures.
Travail à priori dément, quinze réécritures. Mais je ne fais que suivre ma méthode de travail qui me convient, définie par l’écriture au cours de cinq à six ans d’écriture de nouvelles de Science-fiction.
Une réécriture ne signifie nullement en fait refaire du mauvais texte, que franchement je me serais abstenu d‘écrire... Mais bien plus un travail rigoureux, maniaque, pratiqué couche après couche.
Le bon verbe.
Le bon vocabulaire.
La bonne phrase.
La bonne définition du caractère des personnages.
La bonne révélation au bon moment.
Le bon découpage des chapitres.
Le bon titre de chapitre.
La bonne orthographe.
Et j’en passe.
Tout est revu, point par point ; pour courte une nouvelle comme pour un roman de quatre cent pages.
Du texte original que je suis en train laborieusement d‘écrire, il restera toutefois facilement quatre-vingt-dix, quatre-vingt-quinze pour cent.
À bientôt, Gulzar
/fdata%2F3697035%2Favatar-blog-1145878850-tmpphpBGYArN.jpeg){kind=avatar}