26 septembre
Cela se complique et tant mieux. Le roman avance…
Les deux groupes se mêlent, partagent vocabulaire et occupations, sans aller toutefois à en former un seul.
En conséquence, petit à petit, sans que cela soit trop frappant pour le lecteur, la séparation des chapitres alternativement consacré à un des deux groupes s’atténue, pour enfin disparaître.
Contrainte supplémentaire.
Qui vient se rajouter aux nombreuses autres.
Chasse au vocabulaire moderniste.
Interdiction de dépasser le chiffre cinq.
Associer les thématiques avec les personnages, mais sans jamais être exclusif. Un thème importe au groupe entier.
Raconter la vie du groupe
Raconter la vie de chacun
Établir une fresque de la technoscience naissante
Relation à l’animal
Sédentarité
Nomadisme
Danger
Sécurité
Confort
Peur des accidents physiques, de la mort
Rites funéraires
Rires
Chagrin
Enfance
Vieillesse
Mer
Terre
Arbres
Faune et flore
Sentiment
Sexualité
Enfantement
Éducation
La liste n’est pas finie.
Le cerveau atteint là sa limite.
J’ai bien du mal à dépasser quatre à six heures d’écriture dans la journée, alors que je peux passer habituellement plus de huit heures sur une nouvelle ou des corrections sans souci.
Trop, c’est trop, la fatigue là se fait sentir, à trop gérer de strates narratives à la fois à chaque chapitres.
Un tel roman n’est pas une nouvelle, qui peut être très complexe à concevoir et à écrire, être très ambitieuse mais bien plus courte et avec moins de personnages, de thématiques.
Surtout, j’écris plus lentement. Je corrigerai bien sûr longuement le manuscrit, mais je ne le réécrirai pas.
Tout doit être en place du premier jet.
Gulzar