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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 19:05

Le grand vaisseau, roman de Robert Reed

Bonjour à toutes et tous !
Tout d'abord, sachez que je travaille sur la trame narrative d'un futur roman, qui aura pour caractéristique une énorme masse qui arrive dans notre systéme, de la taille d'une gigantesque planète, avec une idée centrale de narration inédite bien sûr, que je n'ai jamais lu.
Je recherche donc les romans qui possèdent cette caractéristique !
En ce moment, je lis Vagabond de Fritz leiber, dont je vous parlerai bientôt.
Il ne faut pas redouter de lire les auteurs qui ont eu précédemment à peu près la même idée de départ, faire face au gigantisme, à une autre échelle qu'un simple vaisseau E.T.. C'est angoissant, car peut-être qu'ils vont me fermer des portes, mais c'est à moi d'en ouvrir d'autres !
Par exemple, le titre provisoire de mon roman était justement Vagabond ! je dois donc l'abandonner, en trouver un autre !

Aujourd'hui donc, Le grand vaisseau, écrit par Robert Reed.
Je ne vous raconterai pas l'histoire, je ne vous donnerai pas non plus un avis expéditif, du genre c'est un bon ou mauvais roman, car je me l'interdit. En effet, je trouverai étrange de ma part, qui ne suis pas encore édité professionnellement, de critiquer négativement d'autres auteurs !
Mon carnet de notes a pour seul but d'investiguer les écrits des autres, de parler de ce que j'ai aimé, d'étudier un vaste sujet, comment écrire  de la bonne SF ?

Dans cette optique, j'ai donc envie d'aborder quelques points de narration qui m'ont plu, bien mis en place par Robert Reed, dont je crois n'avoir pas lu d'autres ouvrages.
Tout d'abord, le roman semble n'avoir aucune justification véritable ! C'est quelque peu déroutant au début... mais à la réflexion, c'est assez réaliste.
Un énorme vaisseau, vide de son équipage, frôle la Voie lactée. l'Humanité, et des centaines d'autres civilisations se lancent à sa conquête, se battent pour en obtenir la direction, qui revient finalement aux humains.
Et que se passe-t-il alors ? Que va faire l'Humanité de ce grand machin vide ? Organiser une croisière autour de la Voie lactée ! Sans but, sans réelles raisons de gains financiers, pour  trouver une utilité quelconque à ce nouveau territoire conquis, à cette aubaine !
J'aime bien cette ironie. car il est inscrit dans le comportement humain, conquérir, même sans raison valable, simplement parcequ'un défi est là, parce que, peut-être, ce vaisseau gigantesque est une arme suprême...
Une fois la victoire accquise, il faut bien la justifier, utiliser le territoire !
Alors pourquoi pas faire une croisière, prendre du bon temps ? Je trouve l'idée surprenante, mais assez logique dans le comportement.
Trouver une justification à un conflit, à une conquête, à postériori...

Autre grande caractéristique du récit, la quasi immortalité des humains, qui amène un souffle particulier à ce roman.
Est-ce pour justifier simplement de ne pas changer de personnages au cours du récit, dont la trame nécessite qu'il se déroule sur des centaines d'années, sans trop vous en dire ?
Est-ce une obsession de l'auteur, un thème qu'il voulait aborder ?
La longévité des vies est-elle une réponse au gigantisme du vaisseau ?
Comme simple lecteur, je ne possède pas la réponse ! Mais en tous cas, c'est assez troublant à lire.
L'essentiel est que cette caractéristique centrale est vécu comme la normalité par les protagonistes. Lorsque qu'elle trouve le Grand Vaisseau, l'Humanité vit déjà assistée par des réparateurs internes au corps qui peuvent le réparer, refaire un nouveau corps, même s'il ne reste que le crâne, le cerveau bien sûr, et un morceau de colonne cervicale...
Vivre cinq mille ans est donc devenu possible... Et il vrai que cela résoud d'un coup le souci de conservation des personnages durant le roman !!!
C'est là je trouve un bonne exemple de connivence entre des exigences littéraires et des fantasmes scientifiques forts et puissants ! L'un et l'autre ne doivent pas s'affronter, mais s'unir en bon intelligence pour produire un bon livre.
Les conséquences d'une telle vie, d'une telle accumulation d'expériences, de sensations, de savoir sont abordées, mais à mon goût peut-être pas assez ! J'aimerai en savoir plus !
Cependant, je dois reconnaître que ce n'est pas le grand sujet du livre. Robert Reed ne peut pas trop s'y attarder sans déséquilbrer son récit.

Dernière caractéristique intéressante de ce roman, en dehors de l'intrigue que je tais, la place des femmes ! Les deux héroïnes principales, capitaines humaines du vaisseau, sont donc deux femmes. les hommes sont là bien sûr, mais plus en agitateurs. Le pire arrive avec eux...
C'est d'ailleurs une vision peut-être assez conservatrice, mais réaliste.
Les femmes tiennent la maison, le Grand Vaisseau, et les hommes y mettent le bazar...
C'est un résumé grossier, mais c'est la sensation qui se dégage du roman, pour moi en tout cas.

Tout dernier point, Robert Reed n'a pas oublier les flancs du Grand Vaisseau ! Il s'y déroule de bien intéressantes choses...
Mais je vous le laisserai les découvrir !

A bientôt !
Gulzar

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