Bonjour à toutes et tous !
Jusqu'à fin juin, je travaille sur un appel à texte des éditions Rivière Blanche au thème très intéressant, Mars !
Intéressant, car il faut être pertinent, être de son temps face à Bradbury, Kim Stanley Robinson et tous ces perfides auteurs de SF qui ont écrit de chouettes textes sur Mars...
Mais j'aime bien me confronter aux sujets déjà traités par d'autres.
Cela fait parti du parcours normal d'un créateur qui se veut de bon niveau.
Pourquoi d'ailleurs ?
Cela pourrait vous apparaître comme une étrange démarche pour un écrivain de SF que de revenir à du déjà connu !
Ne serait-ce pas plus logique que de chercher de nouveaux sujets, de nouvelles idées ? De nouvelles formes de récits ?
On attend de la SF qu'elle ouvre des portes sur de nouveaux horizons, pas qu'elle fouille la cave !
D'un autre côté, vouloir sans cesse faire de la nouveauté ne correspond pas au monde artistique !
Cela correspond à un monde médiatique, commercial, superficiel.
Une création n'est pas là pour détruire le passé, pour le nier.
Mais pour l'emporter avec soi, en garder des fragments, des traces, des références.
Un art qui n'aurait pas de mémoire ne contribuerait pas au développement intellectuel des personnes à qui il s'adresse.
La SF, la littérature en général ne peut se contenter d'être une drogue nommée "Nouveauté" !
Il me faut donc concilier dans mon oeuvre deux voies différentes.
Me confronter avec des sujets classiques, ceux toujours d'actualité.
Développer de nouveaux sujets, inédits.
Il ne faut pas être gêné d'être proche parfois d'oeuvres déjà écrites !
La copie reste honteuse, heureusement, mais se confronter avec l'historique de la SF est indispensable.
Il faut le respect, le grand intérêt pour les anciens si vous avez la volonté de créer une oeuvre de qualité.
Car si vous analysez toutes les démarches créatives qui ont réussi, elles sont toujours basées sur une grande connaissance de ce qui les a précédé, même de près.
Walt Disney connaissait très bien la peinture européenne, de la Renaissance au 20ème siècle.
Darwin ne s'est pas contenté d'explorer les Galapagos, il a aussi mis vingt ans à lire toute la littérature scientifique sur les espèces.
Et Osamu Tesuka, pionnier du dessin animé japonais connaissait par coeur tous les films de Disney
J'essaie de tout connaître à mon tour de ces trois créateurs...
Je vous parlerai bientôt de méta tramage ! Et de Buffon, j'ai commencé le recueil de ses écrits ! Etant donné que les compte-rendus de lecture d'ouvrages scientifiques sont rares sur les sites SF, je crois que j'y consacrerai une rubrique spécifique.
A bientôt !
Gulzar