Wictorius du futur, épisode 160, vendredi 24 mai

Mais alors, tout le monde écrit !

Cependant, je puis me féliciter de mon déguisement en Knapp Zardoz, intrépide prédicateur pour le Renouveau de la Foi en Jesus Cristo ! Le Professeur X moins Y a été abusé plus de trois minutes ! La dernière fois que j'avais tenté de l'appréhender, il m'avait démasque en vingt seconde, sous ma fausse identité d'éducateur de singes savants... Je m'améliore ! Assez dormi, je dois aller préparer le petit-déjeuner. C'est que nous sommes cinq à bord désormais, sans compter Barouf et Carmen...

Tandis que Wictorius refermait son carnet secret intime dans son cerveau amélioré, Sylvester, lui, écrivait laborieusement sur son cahier rouge de parfait guerreiro, où il aimait à noter ses vastes réflexions philosophiques.

Dolph et moi-même sommes bien pressés d'arriver à Manáos. Nous devrions débarquer au plus vite ce touriste, ce Buhibab Amédée Tigron ! Le Chef ne devrait pas s'encombrer d'un étranger à la mission, même si c'est son ami. La guerre ne consiste pas à rendre service.

Tout en conduisant au mieux d'une main la chapelle, Dolph tapotait de l'autre une carte postale à sa famille, qu'il enverrait de Manáos par oiseau courrier.

Je prie bien chaque jour le Dieu de la guerre, Agurzil le Berbère, qui veille sur moi et Sylvester. Je vous embrasse tous, mes enfants ! Toi, ma douce et fidèle épouse, je vérifierai par le weby que tu n'as pas fauté. Grâce à ton protecteur de chasteté garanti à vie, je sais pouvoir compter sur toi, minha querida pomba !

Quant à elle, senhora Beatrix dictait ses notes du matin, tout en tricotant dans l'unique fauteuil de la chambrette.

L'arrivée à bord de ce touriste africain m'insupporte. Sa plante Gilda est d'un ridicule ! Heureusement, les arbres semblent être en bonne santé, ils progressent à une vitesse impressionnante ! La tempête sans doute en tuera atrocement quelques uns...

La suite lundi !