Résumé

Wictorius retrouve sa secrétaire

- Excusez-moi, je dois remonter quelques instants. Je suis sujet au mal de l’air...

Monsieur Shu ne s’offusqua pas que son hôte quitte précipitamment l’avant-repas et abandonne ses tomates moléculaires à l‘huile d‘olive et marmelade de concombre.

- Faites, mon ami. Je préfère autant que vous ne vomissiez pas dans votre assiette, le cuistot de bord Abdallah apprécierait modérément ! Mais vous me laissez votre charmante amie Leanna Troy, à qui ne je n‘ai pas encore montré ma splendide collection de couverts en argent…

- Oh, Monsieur Shu, comment avez-vous pu me cacher vos merveilles ! Moi qui adore les fourchettes ! 

Émergeant de l’entrepont de la Crème Chantilly, Wictorius eut encore quelques difficultés à régler son oreille.com Mais il retrouva bien vite l’usage de ses implants si précieux. Il avait d’ailleurs dû emprunter sur quinze ans à la Banco do Comércio Justo pour se payer les plus coûteux, le service pièces détachées de la Grosse Citrouille criant toujours misère pour la moindre demande de matériel. 

Bientôt, il réussit à capter les rézos brasiliens les plus étendus. Et Baldinor passe la balle à Chtopulhu ! Troisième baisse consécutive des cours de la banane. En ce jour du souvenir, reste dans notre cœur et notre mémoire Allende, qui... Attention, je lance la Roue de la Fortune ! Hector, prêt à gagner une voiturette Cúbico 77 ?    

- Je m’en fiche ! Je veux ma secrétaire ! 

L’implant conversation professionnelle finit par fonctionner. Enfin, Wictorius put converser après des jours et des jours de désespérance, rendu sourd et muet en cette France hostile. 

- Angelica, c’est moi ! Réponds-moi, je t’en supplie ! Il faut me sauver ! 

Une vois glaciale lui répondit. 

- Vous auriez besoin de moi ? Je croyais que cette nymphomane de Leanna Troy vous ramenait déjà à Copacabana sur son pédalo…

La suite demain ! 

Bonjour à toutes et à tous.

Retour rapide sur un livre que j'ai pu feuilleté plus en détail, sans le lire pour autant. Mais il s'agit d'un guide, forcément plus à parcourir qu'à lire d'un trait, Survivre à une invasion robot, par Daniel H. Wilson, aux éditions Orbit. 

Passé le côté parodique du principe même du guide, l'on pense aux Guides du Routard, Michelin, l'ouvrage se révèle vraiment plein de renseignements tout à fait crédibles.

Pour être au courant de l'évolution technique des systèmes robotiques et de surveillance électronique, chaque chapitre est passionnant. Rester sous les arbres pour ne pas être vu des satellites, ne pas porter du métal sur soi, apprendre à réduire sa signature thermique, attaquer d'abord les capteurs du robot, etc...

Plus particulièrement contre les robots espions, voir d'attaque, de très petite taille, proche même d'une mouche, il convient de balayer toute poussière et gravats, se méfier des réservoirs d'eau, de vivre confiné, etc...

Lisez donc ce guide, je ne vous révèlerais pas tout. Guide présenté comme nécessaire en cas d'attaque ciblée des robots contre les humains, telle que nous la décrit la SF dans de grands récits apocalyptiques, presque un  cliché du genre.

En réalité, et c'est là la vrai force de ce guide, il n'est pas véritablement question de pure spéculation, de seulement divertir les passionné(e)s de Science-fiction.

Non, ce guide est tout simplement destiné à prévenir et prémunir le citoyen contre les attaques qu'il pourrait subir de la part des maîtres de ces fameux robots si sophistiqués mais tout de même fragiles sur certains aspects et que l'on peut donc vaincre, du moins dans un premier temps... 

Le robot, c'est déjà aujourd'hui l'espion, le policier, celui qui surveille et tue. Un drone utilisé sur les champs de bataille unilatéraux n'est rien d'autre par exemple qu'un robot volant.

Le débat fait rage parmi les spécialistes de ces armes très autonomes. Doit-on encore les guider de loin, laisser à un manipulateur humain le choix de tuer, ou déjà peut-on laisser au robot le soin de choisir la cible et le moment de l'éliminer ?  

Les logiciels et capteurs en développement aujourd'hui permettraient déjà de laisser le robot autonome dans ses choix...

Le public ne peut donc rester avec une représentation robotique humanoïde, du genre des robots vus au cinéma ou fabriqués par des firmes japonaises. Les robots, dans leurs usages divers, ne sont absolument pas de forme humaine, mais autres, plus adaptés à des usages spécialisés.

Mieux connaître et comprendre les robots pensés, conçus, fabriqués et financés par des pouvoirs économiques et politiques est indispensable pour rester dans un monde démocratique. 

Tel est à mon sens l'utilité absolu de ce Guide Survivre à une invasion robot, où il n'est en réalité jamais question d'une impossible et soudaine révolte ou invasion robotique... Mais bien de se défendre contre les nouveaux moyens d'oppression, non pas gardés secrets, mais tout simplement inimaginables pour l'immense majorité des populations incultes en matière de technologiques. 

Daniel H. Wilson a écrit là un livre très malin, absolument pas alarmiste dans la forme mais très utile socialement sur le fond.

Un livre pratique qui sera peut-être un jour interdit car trop subversif... Qui l'est déjà ? 

Voici la vidéo liée au livre :

http://www.youtube.com/watch?v=-G3RoBHMu-o&feature=player_embedded#!

Je vous laisse aussi méditer sur cet article consacré à la reconnaissance faciale déjà en action dans nos charmantes villes ultra sécurisées et au moyen parfaitement légal d'y échapper...

http://www.laboiteverte.fr/comment-echapper-a-la-reconnaissance-faciale/

Gulzar 

9 juin

Toujours sur la plage, à peine en fin d’après-midi de ce deuxième jour du roman. Toujours autant de choses à raconter, à narrer au sens strict. Tout est passionnant, du moins je l’espère… 

Comme la découverte du poulpe, animal marin s’il en est, inconnu dans les rivières. Comment ne pas s’y attarder, où plutôt l’utiliser plusieurs fois au court du temps ? Le poulpe du monde de l’eau est fascinant, faisant grand contraste avec le monde terrestre. Alors réutilisons-le sans vergogne.

En effet, il ne s’agit pas tant de rendre extraordinaire un évènement, pour l’abandonner dans la foulée. L’art de la narration est aussi de savoir réutiliser une bonne idée à bon escient, au bon moment, autant de fois que souhaitable. 

Ne rien gâcher, ne rien perdre de mon écriture, de ma narration. Comme au temps de la Préhistoire, où gâcher une ressource était des plus risqués. 

Gulzar