Résumé

Wictorius passe au détecteur

Ne sachant pas encore si les quatre géants qui l’avaient enlevé connaissaient sa véritable identité d’agent brazilien, Wictorius ne tenta rien de désespéré. De toute façon sans sa canne Punky & Abdallah savamment modifiée par l’agent précaire Trognsky durant sa traversée de l’Océan Atlantique, il ne pouvait rien face à ces canetons, sans doute esclaves du Canard Déchaîné, soumis à un affreux lavage de cerveau. Wictorius avait toujours su que ce Criminel était un monstre sanguinaire, malgré son image libertaire qui plaisait tant à une jeunesse en mal d’idéal. Si on avait interdit les jeux vidéos au vingtième siècle, le monde n’en serait pas là. 

- Par là, la vieille ! On prend l’ascenseur. 

Impossible de savoir s’il était dans un chalet suisse ou une base creusée à même le roc suisse réputé pour sa solidité. Wictorius fut poussé par la géante Frida dans une pièce sombre pour ensuite être attaché dans un engin d’un blanc immaculé par les trois autres géants. Il allait mourir sous la torture. Son corps serait jeter aux loups. Le Brazil serait en pleurs, on élèverait une sculpture géante sur une plage de Copacabana.  

- On va te passer au détecteur. On saura vite si tu sors d’un modulateur corporel ou si tu es une véritable vieille dame… Zénon, appuie sur le bouton !

Sortant quatre chaises pliantes d’un placard, ses ravisseurs attendirent le verdict, bras croisés et regard sévère. Le détecteur se mit en route, tournant lentement sur lui-même, tandis que ses sondes et autres processus mystérieux tentaient de deviner sa véritable nature biologique. 

Wictorius se savait démasqué d’ici peu et commença à songer à ses dernières paroles. 

La suite demain ! 

Mardi 6 mars

Le roman se poursuit. Désormais, j’ai mon compte de personnages, j’ai ce qu’il me faut pour personnifier utilement les deux groupes humains amenés à se rencontrer, environ six à sept individus de tous âges. 

Sans rencontre, pas d’histoire. 

Néanmoins, comme chaque chapitre est consacré à un groupe, du moins en ce début de roman, une question se pose, sans réponse évidente et calculée. Faut-il que chaque personnage se retrouve à chaque chapitre, en une espèce de catalogue d’action de chacun ? Sans doute que oui au départ, ce pour une réponse bien simple. Contrairement à un récit de l’Humanité moderne, il n’existe pas de personnes seules au temps de la préhistoire. Un personnage ne peut survenir au quinzième chapitre, il sera déjà là, présent dans le groupe dès le départ.

Un humain seul est un humain perdu, n’ayant quasiment aucune chance de survie. 

Ensuite, au fil du récit, j’occulte parfois certains personnages, je les fais disparaître un moment. Le lecteur connaît désormais leur existence. Ces absences momentanées ne sont plus alors nuisibles. Bien au contraire, ils donnent corps aux personnages, qui existent tant par leur action que par leur absence d‘action.

C’est au lecteur de combler le vide. Trop exposer finit par gâter l’imaginaire de celui qui lit. 

De plus, à partir d’un certain moment, les deux groupes se mêlent véritablement. J’aurai alors à gérer, si l’on peut dire, une douzaine de personnages, bien trop pour systématiquement les utiliser à chaque chapitre. 

Qui rentre et qui sort de scène, ce sera la grande question des prochains chapitres qui s’avancent à grands pas. 

À bientôt. Gulzar

Aujourd'hui, page spéciale sur le site d'illustrations SF Conceptships consacrée à Ralph McQuarrie, avec une longue série de ses peintures pour la trilogie Star War

http://conceptships.blogspot.com/2012/03/good-bye-mr-ralph-mcquarrie.html

Résumé

Helmut, Wilfried, Zénon et Frida

Plié en huit, tremblant dans son vomi, Wictorius tenta de deviner où ses quatre ravisseurs l’emmenait. La voiturette électrique quittait le centre-ville puisqu’elle ne sautillait plus sur les pavés. De nombreux virages se succédaient, les pneumatiques hurlaient. Des bruits d’animaux de la ferme parvenaient jusqu’à ses oreilles. Certainement, il s’enfonçait en plein campagne sauvage ! 

La voiturette s’arrêta enfin dans un grand crissement de frein. Un portail fut ouvert puis refermé. Wictorius pénétrait dans la base secrète du Canard Déchaîné, le pire Criminel actuel, seul et sans défense ! Certainement l’un de ces horribles chalet suisse qui défiait la modernité !  

Il n’eut pas le loisir de continuer à se lamenter intérieurement. Le coffre ouvert, Wictorius put découvrir ses quatre ravisseurs, dont une ravisseuse fort peu aimable.

- Sors de là, la vieille ! Mais c’est qu’elle a vomi partout ! 

- Ma canne, donnez-moi ma canne ! 

- Pas question la vieille ! On sait que ce n’est pas une canne ordinaire. Tu dois pouvoir tuer un troupeau de vaches avec. 

En colère, la géante ne l’aida même pas à s’extirper du coffre.

- Je t’avais dit Helmut de rouler moins vite sur les pavés ! Tu nettoieras toi-même notre Sbarotte triphasée ! Quand je pense que nous n’avons pas encore fini de payer le crédit ! Tu me fais honte ! 

Tenant encore à son rôle de vieille dame suisse réactionnaire, Wictorius tenta le tout pour le tout. 

- Ma famille me déteste, elle ne payera pas un franc pour moi, pensez donc ! 

Fièrement, celle qui semblait être la chef parla haut. 

- L’argent ne nous intéresse pas, la vieille. 

- Mais alors, qui êtes-vous, pour mépriser ainsi la civilisation ? 

- Nous sommes Helmut, Wilfried, Zénon et moi-même Frida, canetons et fiers de l’être ! 

La suite demain ! 

Résumé des cent premiers épisodes

à destination des lecteurs infidèles qui ne les auraient pas tous lus…

Wictorius de la Brigade Mondaine, meilleur agent secret du Brazil sous les ordres de la Grosse Citrouille, s’embarque en robe de chambre pour une nouvelle aventure palpitante. 

En effet, le Canard Déchaîné, affreux terroriste médiatique répandant de fausses informations sur le rézo mondial, s’est échappé de l’Atacama Center of Redemption du Chili et selon toute vraisemblance a trouvé refuge dans sa base secrète suisse du canton de Zurich.

En liaison constante avec sa sublime secrétaire Angelica par son oreille.com, Wictorius s’embarque sur le Globe d’Argent, village flottant polonais qui fait la traversée de l’Océan Atlantique pour la Vieille Couronne Européenne. 

Là, durant les quinze jours de croisière, il a le temps de faire connaissance avec l’ancien capitaine du village devenu clochard, de se faire l’ennemi de la juvénile Bande des 9 et surtout de passer par un modulateur corporel, afin de se transformer physiquement en vieille dame suisse réactionnaire. 

Débarqué à Zurich sous sa nouvelle apparence de Yollande Van Mermerkelh y Bolivar, veuve Agnelli, Wictorius s’installe à Häuschen Cendrillon, demeure bourgeoise où l’attend une couverture parfaite, une fausse famille composée d’acteurs loués à grand frais par la Grosse Citrouille à l’agence Walkyrie & Schumaroff. 

Néanmoins, notre agent brazilien a quelque peu du mal à traquer le Crime, pas aidé par la Police locale et victime d’un budget trop réduit pour engager du personnel, même sans qualification. Déprimé, il consulte chez le Docteur Moktar El Rachaoui, Psychologue de comptoir, et se met à boire. 

Et voilà que Wictorius se fait enlever en voiturette électrique par quatre géants …