Un article intéressant, sur un procédé de stockage d'énergie électrique transparent.
Bonjour à toutes et à tous.
Je vous ai trouvé sur un forum de discussion plus d'une centaine de timbres postaux sur le thème de la conquête spatiale, qui proviennent de différents pays. Je vais donc vous en faire profiter au cours des mois qui arrivent.
Une page très intéressante sur ActuSF de Claude Ecken à propos de la documentation dans le travail d'un auteur de SF et autre d'ailleurs aussi. Je partage largement son avis. A lire pour celles et ceux qui écrivent ! Pour les autres, découvrez donc la somme de travail que demande une fiction, en plus de l'écriture elle-même...
Hommage aujourd'hui à un constructeur de voitures originales. Récemment disparu, Georges Barris a oeuvré pour le cinéma hollywoodien, surtout vaguement SF ou fantaisie, et a donc façonné notre imaginaire, du moins pour celles et ceux qui ont vu les films accueillant ses délirantes productions.
Bonjour à toutes et à tous.
Courte chronique aujourd’hui sur un film d’animation japonais récent, que j’ai vu au cinéma en 2010, revu en dvd récemment, Summer wars, de Mamoru Hosoda, traitant avec malice et classicisme narratif des réseaux sociaux prenant de l‘ampleur. Trop peut-être…
Petit résumé donc.
Natsuki, jeune femme décidée, invite Kenji, un camarade étudiant en informatique surdoué en maths, à la réunion familiale du clan Jinnouchi. Il comprendra vite qu’elle le fait passer pour son petit ami, pour ne pas décevoir sa grand-mère, à la santé fragile.
Pendant ce temps, le Monde d’OZ, réseau social par internet gérant une grande partie de la vie des japonais et d’autres gens dans le monde, commence à dérailler…
Kenji est injustement accusé d’avoir mis à mal la sécurité d’OZ, laissant alors entrer un affreux virus informatique, dont l‘inventeur n‘est autre qu‘un membre de la famille.
Le clan Jinnouchi organise alors la lutte pour sauver son honneur et accessoirement le monde…
Clairement divisé en deux graphiquement, Summer Wars reste d’un style graphique classique pour la partie réel, et part dans un délire jouissif pour la partie virtuel d’OZ. Passer de l’un à l’autre constitue l’une des joies du film.
Chaque utilisateur possède son avatar, proche d’un Tamagotchi. Nous sommes bel et bien dans un monde numérique délirant et enfantin, qui pourtant menace par sa faillite la vie bien réelle de ses utilisateurs. Tous les systèmes citadins tombent en effet en panne.
Le salut viendra donc de la campagne. Par son ancienneté historique remontant aux grandes batailles entre clans et aux samouraïs, la solidité de ses relations sociales, le clan Jinnouchi va réussir à abattre le virus. Mais en acceptant l’aide d’un étranger, le jeune Kenji, amenant du sang neuf dans cette vieille famille.
Summer wars comporte dans ce combat des scènes comme on aime les retrouver dans les dessins animés japonais familiaux. La violence est bien là, mais sublimée par un grand soin chorégraphique. Mais cette fois-ci dans un univers informatisé, où tout semble permis, ou la gravité et autres contraintes physiques n'existent plus. Le film est là très pertinent.
Pour alimenter les gros ordinateurs rapatriés à la demeure familiale, on ramène un bateau de pêche et ses puissantes batteries dans la piscine. Il faut aussi choisir de refroidir avec des pains de glace soit l’informatique qui surchauffe, ou bien le corps de la grand-mère décédée.
Narrativement, la morale du film se tient bien. Seul la tradition, la solidité familiale permet de résister, de contrôler la technologie. Rien ne peut remplacer la famille, les relations humaines, surtout pas un monde virtuel, aussi séduisant soit-il. La solidarité parvient à vaincre.
N’attendez donc pas de Summer wars d’être un film révolutionnaire, dérangeant, éprouvant même pour nos faibles certitudes. C’est un excellent film familial, qui évoque tout de même avec une malice et une grâce graphique certaine le démon qui nous occupent, le remplacement d’une vraie vie par une fausse.
Gulzar
Un petit film recensant 100 vaisseaux de SF...
SPECIAL BACH FILMS
Bonjour à toutes et à tous.
Je commence par cette première chronique l’exploration du catalogue de Bach films, excellent distributeur français, qui contribue à restaurer et diffuser de vieux films et séries de SF, entre autres. D'autres suivront.
Alors bien sûr, il ne s’agit pas là de films essentiels, de chefs-d’œuvre qu’il convient d’avoir vu pour ne pas mourir idiot… Mais pour les passionné(e)s de SF et d’imaginaire, ce sont tout de même des spectacles réjouissants et par instants de haut niveau.
Je vous propose de commencer par un rare film, Voyage sur la planète préhistorique de 1965, réalisé par Curtis Harrington, film états-uniens donc mais qui comporte des images extraites du film russe Planeta Bur de 1962 de Pavel Klushantsev, en fait la quasi totalité…
Partis de la base lunaire 7, deux navettes Sirius et Véga fonce vers Vénus. Les deux équipages surmontent de dures épreuves une fois à la surface, plantes carnivores, pluies démentielles, torrent de lave en fusion, tout en étant accompagnés d‘une mystérieuse voix descendant des montagnes. Mais leurs efforts seront récompensés par la découverte d’une civilisation disparue au fond des eaux.
Je me dois d’être honnête avec vous, l’ambiance du début du film flirte gravement avec le n’importe quoi… Mais pourtant, dès qu’on est sur Vénus, le film devient intéressant, presque captivant ; loin certes d’une tension narrative d’un Alien, mais avec une certaine crédibilité. L’on craint le pire avec le robot qui accompagne l’un des équipages à pied. Au physique quelque peu primaire, et sans aucun comportement humanisant, il se révèle être un vrai robot sérieux et fonctionnel, sauvant les explorateurs à deux reprises. Pas de sentimentalisme, mais un vrai sens de ce que pourrait être un robot humanoïde à la programmation sommaire mais utile.
Quand au second équipage qui part au secours du premier, leur véhicule, une voiture volante et amphibie, c’est un vrai délice d’effets spéciaux. Le véhicule au design furieusement années 50 vole vraiment, sans trucage d’image, mais plus par la dissimulation du mécanisme roulant. Cela rappelle les robots volants au beau milieu des acteurs par une feinte anti-gravité du plus récent Le Trou Noir, produit par Walt Disney. La poésie est bien là, le charme naïf de ces scènes sans numérique ni traficotage d’images opère.
Une fois sous l’eau pour échapper à un ptérodactyle quelque peu agressif, nous sommes sur une planète préhistorique ne l’oublions pas, le second équipage découvre des statues, témoignages d’une civilisation engloutie. Après avoir fait rejoint le premier équipe, ils passent la nuit sur la plage autour d’un feu de camp…
Voyage sur la planète préhistorique possède une force rare pour un film fait de bric et de broc, il progresse dans la qualité cinématographique. La fin est particulièrement belle et d’une grande sensibilité cinématographique. Une fois chassés de Vénus par une éruption volcanique qui menace leur fusée, les explorateurs quittent Vénus sans avoir l’explication de cette voix semblant venir de la planète même. Un morceau de corail arraché au statues sous-marine se révèle pourtant contenir une figurine d’un visage féminin…
Le dernier plan est tout simplement sublime. Une silhouette apparaît. La caméra bascule sur une mare. Seule alors l’image troublée d’une vénusienne apparaît dans l’eau. Le mystère restera entier. Personne, ni l’explorateur ni le spectateur, ne connaîtra le vrai visage et l’apparence des Vénusiennes restées cachées. Peut-être est-ce la dernière de son peuple englouti par la furie des éléments. La rencontre n’aura pas eu lieu.
J’ose l’affirmer sans honte ni remords, Stanley Kubrick par exemple n’aurait guère fait mieux.
Voyage sur la planète préhistorique, un film russe soi-disant états-uniens de série Z à la fin magnifique. À sept euros le dvd, pourquoi se priver ?
Gulzar
Pour visionner des extraits du film
http://www.numerama.com/comparer-les-prix/118294--voyage-sur-la-planete-prehistorique.html