Sur les toits
Devant l’impossible, le cerveau amélioré de Wictorius entra en dramatique surchauffe. Les géants, savante création de la nouvelle économie destinée à soulager l‘Humanité des tâches les plus pénibles, ne pouvaient avoir de descendance ! Et pourtant, quatre enfants gigantesques traînaient derrière eux un camion de lait déglingué attaché à une ficelle !
- Chef, je peux tenter d’attraper un de ces monstres ! Les gosses, ça me connaît, suffit que je lui explose les deux rotules !
Beatrix se précipita sur Sylvester qui déjà sortait des grenades de son sac à dos.
- Et que faîtes-vous des trois autres ? Ils pourraient nous écraser comme des insectes, le plus petit fait déjà plus de deux mètres !
- Elle a raison, guerreiro. Mieux vaut les suivre jusqu’à leur tanière. Avançons sans faire de bruit.
D’un regard, Wictorius comprit que Beatrix pensait comme lui. La machine ZZ avait dû être la cause d’une telle incongruité. Aucune naissance naturelle de géants n’avaient jamais été signalé.
Les entrepôts passés, les quatre enfants à peine vêtus abandonnèrent leur jouet et grimpèrent sans peine dans les hauteurs d’énormes bâtiments de la surpuissante machine. La difficulté restait de grimper le long de ces arbres tordus, surtout pour Beatrix au poids légèrement au-dessus de la moyenne nationale. Heureux de se rendre enfin utile, Sylvester tailla rapidement des marches au couteau de combat dans le bois tendre.
Après une heure d’ascension pénible, les gamins géants curieux les attendaient, empêchant malencontreusement toute fuite.
- D’où venez-vous ?
- Pourquoi êtes-vous si petits ?
Splendide de courage, Wictorius fit front, protégeant Beatrix de son corps et empêchant Sylvester de faire feu.
- Et bien les enfants, je suis un intrépide prédicateur catholique. Et voici ma servante et mon fidèle combattant pour la foi. Avez-vous déjà entendu parlé de Jesus Cristo, notre sauveur à tous ?
La suite demain !