Gulzarama - épisode 190 - vendredi 6 juillet

Résumé

L’infatigable inspecteur Lacogne

Peinant à émerger des paradis artificiels où il était plongé, Pierre-Philippe de Charrette finit par comprendre qu’on ne lui parlait pas de Victoire mais d’un certain Wictorius. 

- Qui êtes-vous ? Amenez-vous des bonnes nouvelles, le Président Farindol est-il enfin passé sous un tracteur ? 

Inquiet, Wictorius lui prit la main. Pourvu que l’homme ne meurt pas avant d’avoir pu l’aider, il lui fallait absolument quitter l’Ardèche au plus vite. 

- Cher ami, je suis un espion ! Un espion professionnel ! Et j’ai grand besoin d’un moyen de transport pour rejoindre la côte Atlantique. Pouvez-vous m’aider ? 

- Oh oui, nous avons besoin d’aide ! Le pétrole, il n’y a plus de pétrole ! 

La flamme venait de s’éteindre dans le bol rempli du visqueux liquide. Martine Trichet-Huchon craqua une allumette et le drogué put respirer à nouveau les effluves pétrolifères. 

- Vous comprenez, mon Amour, cela l’apaise, lui fait revivre l'ancien temps… La vie est dure dans ces grottes…

- Je ne vous juge pas, chère Madame. 

Rendu à un instant de lucidité, le Résistant apporta enfin son aide à Wictorius.

- Le service Transport Discret vous conseille de rejoindre le village de Haute-Cloque et de parler au Comte, il est des nôtres ! Seulement, vous devrez vous méfier d’un homme, d’un seul, l’inspecteur Lacogne ! Ce cerbère aveugle du régime honni lutte sans relâche contre l’ANE depuis des années ! Il ne s’avoue jamais vaincu ! Il a l’odorat d’un chien de chasse, l’endurance d‘un saumon. Il se déguise, s’approche de vous sans que vous vous en rendiez compte ! Il est peut-être là, dans la caverne d’à-côté ! 

- Et à quoi ressemble-t-il ? 

Perdant pied à nouveau, Pierre-Philippe de Charrette parvint à balbutier quelques mots.

- À rien. Il est la banalité même, un type ordinaire qui cultive son jardinet…

La suite lundi !