Adieux déchirants…
- Ma petite Ikki, je t’ai trouvé une famille !
- J’en veux pas, je veux rester avec toi, o meu pap( !
- Ikki, soit raisonnable, une petite fille n’a pas sa place en Amazonie pleine de bêtes féroces. Tu n’aimes pas Belém ?
- Si ! Tu n’as qu’à rester avec moi ! Tu pourrais ouvrir un magasin de poissons !
- Fillette, comment t’expliquer..? Je ne fais pas un métier de tout repos, je n’ai guère la fibre commerçante…
› poissonnier est pourtant une saine activité. une vie parentale dissolue peut amener ma cliente plus tard à se droguer, voir pire !
- Je ne veux pas devenir poissonnier, un point c’est tout !
Malgré l’ambiance tendue à bord, Sylvester reprit place dans le trafic maritime pour rejoindre par diverses raccourcis le vieux quartier historique.
- J’adore conduire cet engin ! C’est ici, Chef ?
- C’est ici, il n’y a pas d’erreur…
À côté d’un bateau reconverti en restaurant se dressait une bicoque à deux étages. Sur la façade en fibre à tout faire s’étalait en trois langues Musée Hugo Chavez. Discours télévisuels et objets personnels. Entrée gratuite pour les plus pauvres.
D’un coup, Wictorius redouta de laisser la petite dans un tel environnement. Ce Chavez était l’un de ses dictateurs pétrolifères de l’ancienne économie, un personnage trouble, aux interminables diatribes démentielles. Le pauvre Venezuela avait failli ne pas lui survivre…
La gardienne de Musée attendait leur arrivée, un plumeau à la main.
- Mais c’est une petite japonaise que vous m’amenez là !
- Papá, ne me laisse pas !
Wictorius n’avait pourtant pas le choix. Cette dame paraissait convenir malgré tout.
- Tu auras Sarutobi avec toi, je repasserai te prendre au plus vite !
› vous devriez avoir honte, abandonner votre fille dans cet antre chaviste !
La suite demain !