La place manque...
Wictorius dut se démener pour faire accepter ce nouveau passager malvenu. Il est vrai que la place venait cruellement à manquer. C'est qu'il s'agissait de vaincre l'un des plus terribles menaces auxquelles le Brazil n'avait jamais eu à faire face et beaucoup de matériel avait été embarqué.
- Chef, on vous assure, on ne sait pas où mettre ses bagages !
- Et il reste le drone à ranger dans le clocher. Le mauvais temps risque de nous faire chavirer si nous sommes surchargés !
- On vous suivrait jusqu'en enfer, Chef ! Mais on préfère l'atteindre confortablement...
Beatrix aussi était visiblement furieuse.
- Il n'a qu'à prendre le bateau bus comme les autres touristes ! Mais, n'en faites donc qu'à votre tête d'espion, nous nous expliquerons au petit-déjeuner !
Elle disparut très vite dans la chambrette pour anayser les images récoltées par le vaillant Knapp Zardoz II. C'est alors que Professeur X moins Y se dressa sous l'ouragan et prit la parole.
- Meus amigos ! Je comprends que ma soudaine venue à bord peut vous sembler innoportune. Mais je poursuis dans mon cœur le même combat que vous ! Oui, je connais la véritable identité de votre intrépide prédicateur... C'est Wictorius et c'est mon ami ! Et je vais vous montrer le courage d'un véritable africain en restant dormir avec ma plante Gilda sur le pont ! Buhibab Amédée Tigron ne craint pas les pluies tropicales !
Impressionnés par tant de force morale chez l'étranger, les deux guerreiros se ravisèrent et s'occupèrent des bagages de l'ami du Chef. Soulagé, Wictorius s'inquiéta pour Barouf et Carmen.
- Ils ne vont pas prendre du mal, sous ce déluge ?
- Mais l'espion, j'aurai cru que vous leur offririez votre place bien au chaud... L'animalerie intelligente doit être préservée des rudesses de la Nature !
La suite demain !