Souvenir, souvenir aujourd'hui, avec des photos et vidéos inédites de l'orbiter, appelé aussi navette spatiale état-unienne, dont il ne reste plus qu'un envol prévu cette année avant la retraite, bien méritée...
Souvenir, souvenir aujourd'hui, avec des photos et vidéos inédites de l'orbiter, appelé aussi navette spatiale état-unienne, dont il ne reste plus qu'un envol prévu cette année avant la retraite, bien méritée...
Bonjour à toutes et à tous.
Avec un affreux retard, voici ma chronique portant sur le récent numéro de la revue SF Géante Rouge, nouvelle formule annuelle, qui regroupe essentiellement des textes de fiction, ainsi que de manière fort jubilatoire les meilleurs textes du concours Pépin 2010, consistant à écrire de très courts textes de 300 signes seulement.
J’espère donner envie d’acheter la revue aux quelques distrait(e)s qui auraient oublier de le faire…
Bien sûr, sur treize nouvelles, il est impossible d‘être touché par toutes de manière égal. Mais j’aimerai revenir dans l’ordre sur quelques unes d’entre-elles.
Je passe sur mon proche texte datant de 2008, L’ami Thornbjörn au travail, et revue avant publication. C’est aux autres de porter un avis, mais si vous adorez le Capitalisme, le Québec et l‘endoscopie médicale, vous allez apprécier…
Partition de vie de Meddy Ligner
Étrange texte fantastique... L’auteur nous emmène de chansons rock en musiques par le biais d’un personnage prenant le bus, sans pour autant que le texte soit véritablement musical non plus… La nouvelle m’a fait penser à un roman et le film qui en a été tiré, que j’ai eu la chance de voir récemment au cinéma, Abattoir 5, sans que l’histoire soit semblable d‘ailleurs ; juste une question d’ambiance.
Matter Supply de Laurent Million
À mon sens, l’un des meilleurs textes de la revue. C’est glauque, très bien raconté. L’on ressent autant que l’on comprend. Surtout, les personnages parviennent à exister sans de trop longues explications biographiques, psychologiques, technologiques ou sociétales, ce qui est assez rare pour être souligné. L’histoire aurait pu arriver il y a 40 ans ou dans 400 ans, c’est aussi son intemporalité qui fait sa force.
Je ne vous dis rien sur le thème, lisez donc la nouvelle.
Situation désespérée de Hugo Van Gaert
Basée sur un banal accident spatial, un cosmonaute part à la dérive, la courte nouvelle finit bien, tout en apportant une vraie sensation sur la confusion des sens dans le vide spatial. Texte léger mais agréable, pour passionné(e)s de la Conquête de l’Espace.
L’Œil de Skadi de Sébastien Clarac, l’animateur de la Station Fiction
Bonne nouvelle de Hard Science, qui nous emmène dans l’exploration d’une géante gazeuse d’un autre système solaire. Un couple de chercheurs parcourt l’atmosphère dans un ballon qui monte et descend les couches gazeuses, à la recherche de nuages de molécules pouvant abriter une forme de vie.
Le charme du texte vient de cette ambiance bien décrite de ballon ascensionnel, voir aussi de bathyscaphe sous-marin, qui contraste agréablement avec évidemment une histoire très futuriste.
La fin par contre m’a paru peut-être trop rapide, l’on aimerait voir se développer l’histoire, même si elle est ouverte, prometteuse d’une autre histoire à venir…
La Cité des désaxés de Denis Roditi
L’idée est bonne, avec cette police tentaculaire... Mais à mon goût, la nouvelle devrait être plus longue pour pouvoir développer encore plus l‘univers. Basée sur de grandes thématiques, le savant fou, l’utopie sociale définitive qui défaille dès qu’elle se concrétise, le texte parvient peut-être pas à les renouveler radicalement, mais au moins à nous les rendre encore une fois vivantes.
Les dormeurs de Prune Matéo
Excellent texte là aussi, bien écrit avec grâce et poésie, sans surcharge de vocabulaire typiquement SF. J’ai particulièrement aimé la logique narrative de Hard Science qui finalement n‘en est pas vraiment, cette idée d‘une autre forme de vie intelligente, presque impossible en réalité sans doute, que je ne vous révèle pas. Il vous faudra lire la nouvelle…
La fin du texte n’est pas à chute, il n’y a pas de surprise finale et s’est très bien ainsi, contribuant à mon sens à la solidité du texte.
Alors au-delà du pur plaisir de lire des textes inédits d’auteurs en devenir, dont certains vraiment d’un bon niveau, il est intéressant de voir ce qui distingue un texte encore maladroit, d’un bon texte ou d’une texte sublime, extraordinaire, qui vous laisse pantois.
L’idée d’abord. Le style ensuite.
L’on retrouve encore quelques maladresses, faciles à corriger, pour peu que les auteurs se rendent compte de leur existence, ce qui à titre personnel m’a pris quelques années de travail avec mes correcteurs…
Souvent, le même verbe revient dans deux phrases proches. Une fois que l’auteur a trouvé un verbe qui le satisfait, sans même s’en rendre compte, il le réutilise la phrase d‘après...
Autre incongruité, les mots comme un ou une sorte de sont fréquents, alors qu’ils sont contradictoires. Par exemple, une sorte de couloir, c’est tout simplement un couloir ! La description précise, même sommaire, est mieux qu’une approximation, qui certes fait très littéraire…
Spécifiquement, la SF balade avec elle aussi tout un vrai, faux, pseudo, utile, inutile, jubilatoire vocabulaire SF, façon Star Trek, qui contribue d’ailleurs parfois à rebuter des lecteurs pas habitués à cela.
Parfois, c’est un vrai plaisir. Parfois, même pour des passionné(e)s, cela devient gênant, voir lassant. Mais encore une fois, le réglage des jauges vocabulaire SF et vocabulaire du dictionnaire est constitutif de ce genre littéraire et constitue donc une réelle difficulté à surmonter pour tout auteur, tout comme la recherche d‘idées nouvelles.
L’écrivain(e) SF doit donc trouver son propre vocabulaire ; mais cela demande une rare force de travail, car il faut se poser sans cesse des questions, constituer ses propres références sous formes d‘achat de dictionnaires, de constitution de listes de mots sur tous les sujets.
Géante Rouge n°19, nouvelle formule, à découvrir donc, avec ses auteurs et ses menus pépins savoureux.
Gulzar
Bonjour à toutes et à tous.
Aujourd'hui un très beau projet graphique de Darren Bacon, extrait d'un film d'animation de Science Fiction à venir, produit par Walt Disney, Mars needs Moms.
Je ne sais rien sur le scénario, mais le travail de design me semble très réussi. Vous noterez qu'il est tout de même directement inspiré de celui de la fusée du Professeur Tournesol dans les albums de Tintin d'Hergé cponsacré à la conquête lunaire. Avec également cet aspect glacé issu de la "robote" du film Wall-E.
Bonjour à toutes et à tous.
Profitant de la venue dans ma ville de la rétropestive Stanley Kubrick, je sors à peine de la salle... Quel bonheur de revoir 2001 sur un écran. Je l'avais visionné récemment trois fois ces dernières années en vhs, à peine correcte sur un minuscule écran.
Mon premier souvenir datait de l'enfance. Lors d'un séjour à Paris, mes parents m'avaient emmené voir ce film insolite dans une grande salle. Le souvenir marquant qu'il m'en était resté était cedéfilé de couleurs et de lumière précédant la transformation finale de l'astronaute...
Jusqu'à présent, je vous ai fait grâce d'une chronique sur ce film mille fois décortiqué, analysé, aimé ; préférant évoquer des films plus rares ou peu connus, comme Scanner Darkly, Solar Crisis par exemple. Il en existe des centaines, en comptant des films d'animations, des dessins animés.
Je ne sais quoi dire de nouveau sur 2001, sinon que ce film reste une forte référence en terme de narration, que ce soit cinématographique ou littéraire par la mise en images d'un texte.
Le mieux sans doute est un jour d'aboutir à un scénario de film d'anticipation qui puisse souffrir la comparaison avec ce film puissant de Stanley Kubrick, à défaut de jamais l'égaler. Ce sera déjà formidable...
Je reverrai aussi Barry Lyndon, j'ai hâte de savourer l'extraordinaire lumière de ce film, uniquement soleil et bougies...
Gulzar
Aujourd'hui, nous verrons pourquoi le Comment est plus salutaire en Science que le Pourquoi. ...
HISTOIRE NATURELLE.
HISTOIRE DES ANIMAUX.
CHAPITRE II.
De la Reproduction en général.
" Tout ceci étant bien entendu, examinons maintenant la question de la reproduction des êtres.
Si l’on nous demande pourquoi les animaux et les végétaux se reproduisent, nous reconnaîtrons bien clairement que cette demande étant une question de fait, elle est dès lors insoluble, et qu’il est inutile de chercher à la résoudre ; mais si on demande comment les animaux et les végétaux se reproduisent, nous croirons y satisfaire en faisant l’histoire de la génération de chaque animal en particulier, et de la reproduction de chaque végétal aussi en particulier ; mais lorsqu’après avoir parcouru toutes les manières d’engendrer son semblable, nous aurons remarqué que toutes ces histoires de la génération, accompagnées même des observations les plus exactes, nous apprennent seulement les faits sans nous indiquer les causes, et que les moyens apparents dont la Nature se sert pour la reproduction, ne nous paraissent avoir aucun rapport avec les effets qui en résultent, nous serons obligés de changer la question, et nous serons réduits à demander, quel est donc le moyen caché que la Nature peut employer pour la reproduction des êtres ?
Cette question, qui est la vraie, est, comme l’on voit, bien différente de la première et de la seconde, elle permet de chercher et d’imaginer, et dès lors elle n’est pas insoluble, car elle ne tient pas immédiatement à une cause générale ; elle n’est pas non plus une pure question de fait, et pourvu qu’on puisse concevoir un moyen de reproduction, l’on y aura satisfait, seulement il est nécessaire que ce moyen qu’on imaginera, dépende des causes principales, ou du moins qu’il n’y répugne pas, et plus il aura de rapports avec les autres effets de la Nature, mieux il sera fondé.
Par la question même il est donc permis de faire des hypothèses et de choisir celle qui nous paraîtra avoir le plus d’analogie avec les autres phénomènes de la Nature ; mais il faut exclure du nombre de celles que nous pourrions employer, toutes celles qui supposent la chose faite, par exemple, celle par laquelle on supposerait que dans le premier germe tous les germes de la même espèce étaient contenus, ou bien qu’à chaque reproduction il y a une nouvelle création, que c’est un effet immédiat de la volonté de Dieu, et cela, parce que ces hypothèses se réduisent à des questions de fait, dont il n’est pas possible de trouver les raisons : il faut aussi rejeter toutes les hypothèses qui auraient pour objet les causes finales, comme celles où l’on dirait que la reproduction se fait pour que le vivant remplace le mort, pour que la terre soit toujours également couverte de végétaux et peuplée d’animaux, pour que l’homme trouve abondamment sa subsistance, etc. parce que ces hypothèses, au lieu de rouler sur les causes physiques de l’effet qu’on cherche à expliquer, ne portent que sur des rapports arbitraires et sur des convenances morales ; en même temps il faut se défier de ces axiomes absolus, de ces proverbes de physique que tant de gens ont mal-à-propos employés comme principes, par exemple, il ne se fait point de fécondation hors du corps, nulla fœcundatio extra corpus, tout vivant vient d’un œuf, toute génération suppose des sexes, etc. il ne faut jamais prendre ces maximes dans un sens absolu, et il faut penser qu’elles signifient seulement que cela est ordinairement de cette façon plutôt que d’une autre.
Cherchons donc une hypothèse qui n’ait aucun des défauts dont nous venons de parler, et par laquelle on ne puisse tomber dans aucun des inconvéniens que nous venons d’exposer ; et si nous ne réussissons pas à expliquer la mécanique dont se sert la Nature pour opérer la reproduction, au moins nous arriverons à quelque chose de plus vraisemblable que ce qu’on a dit jusqu’ici. "
Découvrons cette hypothèse la semaine prochaine !
Bonjour à toutes et à tous.
Aujourd'hui, pas de citation, mais une petite interview de René Barjavel, datant de 1974, apparemment pour la préface d'une réédition de Ravage, son premier roman de 1943, un grand éveil à la SF pour moi.
La catastrophe qui se produit dans le roman a-t-elle été inspirée par les événements de l'époque ?
Très jolie planche trouvée lors de mes recherches pour l'un des romans en préparation de 36, quai du Futur. Et oui, après la chèvre de Monsieur Seguin, la chèvre dans l'Espace...
En réalité, cette animal est un compagnon déjà ancien des humains et doit avoir toute sa place dans l'avenir, même quelque peu modifiée. Elle accompagnera le principal personnage tout au long du roman, élément insolite qui apportera ce ton léger que je recherche au beau milieu de problématiques sérieuses, sans lesquelles il n'est pas de véritable SF de qualité.
Très belle vue de l'observatoire du Pic du Midi.
Très beau travail aujourd'hui de Pascal Blanché, explorant le design non pas robotique mais humain, entre cyborg et végétation luxuriante reliant l'individu à de mystérieuses fonctions que l'on suppose gigantesques.
Nous perdons là de la mobilité pour sans doute de fabuleux pouvoirs ! Sinon, à quoi bon ?
Pour ce troisième dessin, nous devenons libellules, elfes, mais pour rejoindre quel ciel ?
Bonjour à toutes et à tous.
Toujours du souci informatique... Impossible désormais avec mon vieil ordinateur de metrre des images sur mon blog. je dois donc le faire ailleurs. Prochaines chroniques pour la semaine prochaine donc seulement, avec la bande dessinée Logicomix, la fantastique série Haber, trois tomes déjà parus. Ainsi que quelques vieux films de SF tout à fait savoureux et un petit livre passionnant sur les mythes scientifiques.
Encore désolé de ce retard...
Gulzar