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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 06:27

Bonjour à toutes et à tous.

 

Aujourd'hui une rareté cinématographique de 2007, proche dans l'esprit de la SF, Steak, un film de Quentin Dupieux, qui a réalisé depuis Rubber, encore plus étrange, l'histoire d'un pneumatique assassin...

 

steak,1

 

Se déroulant au Québec, Steak narre principalement la destinée funeste de deux amis d'enfance, Georges, souffre douleur de l'Université, et Blaise, jeune homme un peu simplet. 

Ayant trouvé une mitraillette, Georges tue ses camarades bourreaux, mais Blaise est arrêté à sa place. Sept ans après, Georges vient l'attendre à la sortie de l'asile. Mais le monde a bien changé... L'humour n'est plus le même, la jenesse ne boit plus que du lait, fumer une cigarette est une abomination, se faire refaire le visage est une obligation social pour la jeunesse sous peine d'être exclu(e).

Surtout Georges rêve d'incorporer dans la bande de jeunes, les Chivers. Il rejette Blaise, qui vexé va vouloir à son tour rentrer dans la bande...

 

steak 9

 

Steak, ou comment faire un très bon cinéma sous un aspect potache évident, servit par le duo comique Eric et Ramzy, parfois décrié pour leur jeu proche du néant, du moins en apparence.

Néant, mot finalement pas si innaproprié pour évoquer ce film ; non pas le néant cinématographique mais le néant d'une jeunesse sans idéal, stupide, égoïste, soulmise à toutes les modes, à toutes les influences, sans parents, sans autre avenir qu'un travail confortable et un quatre quatre tout neuf, pour peu que la crise ne passe par là...

 

steak 5

 

Le film est un régal de comédie. Chaque scène, chaque plan est pensé, bien filmé, avec une lumière magnifique, celle d'une petite ville et de la campagne québecoise. L'enchaînement de la narration est d'une rare logique.

Enorme qualité du film, celui de laisser ses acteurs s'exprimer "à l'ancienne" pourrrait-on dire, c'est à dire en laissant la caméra tourner, sans coupure. 

 

steak 7

 

Chaque caratéristique de la vie de la jeunesse nord-américaine est reprise, dévoyée, réinventée. Notamment le jeu de basse-ball où il s'agit cette fois de trouver la somme d'une addition proposé par le meneur de jeu. Le joueur qui a trouvé la bonne réponse reçoit un coup de batte dans l'estomac...

Etrange mélange de sport et de calcul mental qui dit tout la violence du refus de toute vie intellectuelle. Les mathématiques sont ravalées au rang de jeu stupide...

 

steak 4

 

De par ses thématiques, son ton délirant et en même temps pathétique, sa maîtrise remarquable du montage, Quentin Dupieux, également réalisateur de clips et musicien, montre là avec Steak sa volonté réjouissante de sortir du cinéma "bourgeois", où tout est prévisible, tout est de bon goût, où rien n'est choquant.

Car dans Steak, point de morale, il n'y a que le comportement grégaire qui semble n'exister. Film pessimsiste et drôle à la fois, atypique, rare. Un film que l'on a tout de suite envie de partager avec des amis cinéphiles ou pas, ce que j'ai moi-même très vite. Un film qui fait aimer le cinéma pour ce qu'il peut être, une recréation du monde. 

 

steak 6

 

Je vais tenter de voir son autre film Rubber et de vous en faire une chronique. Nous sommes avec Quentin Dupieux dans de la SF qui ne dit pas son nom...

Gulzar

 

steak RUBBER

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