Gulzarama - épisode 115 - vendredi 23 mars

Résumé

Le Wictorius nouveau

- Je ne rêve pas, vous titubez. Vous avez trop bu, mes canetons. Je réprouve. Et si j’avais besoin de vous, là à l’instant, pour sauver le Canard Déchaîné ? Fini le Pinot Noir ! 

Helmut, Wilfried, Zénon et Frida suivait tant bien que mal le Docteur Moktar El Rachaoui dans l’étroit escalier. Le geôlier de Wictorius sortit d’une poche intérieure de sa djellaba un trousseau de clés et ouvrit la porte blindé de la cave. Puis se dirigea vers le pupitre et arrêta le modulateur corporel. 

- Soulevez le couvercle ! 

Frida ne laissa pas le soin à ses frères d’armes d’ouvrir le modulateur à sa place. Elle voulait être la première à découvrir la terrible vengeance du Docteur pour qui elle aurait donner sa vie sans trop réfléchir. L’espion devait être réduit à un gnome tel que les livres d’images pour enfants présentaient les étrangers pour apprendre à les reconnaître.

Frida crut défaillir. Un être se dressa, encore sous le coup de trois jours passés à se faire remodeler. D’un geste théâtral, le Docteur Moktar El Rachaoui poussa un miroir sur roulettes devant la créature. 

- Alors cher Wictorius, satisfait ? 

Il n’en crut pas ses yeux. Il n’était pas seulement redevenu lui-même, un Brazilien sportif et bronzé, mais plus encore. Son nouveau corps d’ébène était sublime, son visage mêlant à merveille douceur des traits et force virile. Devant une telle beauté si peu zurichoise, les quatre canetons au physique disgracieux se turent, renfrognés. 

Terrifié, Wictorius retomba dans le modulateur. Où était la vengeance du Canard Déchaîné ? Quand allait-il mourir dans d‘affreuses tortures ? Reverrait-il un jour Copacabana, ses plages, ses femmes sublimes parfois encore naturelles, ses tours kilométriques, son Kadhafi bar où il aimait tant prendre son café du matin ? 

La suite lundi !