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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 06:33

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Résumé

En attendant Goerung 

 

Le hall d’attente du Commissariat central disposait heureusement de bonnes banquettes. Wictorius put y attendre son audience avec Herr Kommissar Goerung, en charge de la délinquance juvénile. S’il pouvait disposer de son entier appui, le Canard Déchaîné pouvait trembler. Mais ce Herr Kommissar Goerung devait évidemment ignorer sa véritable identité brazilienne d’agent de la Grosse Citrouille. Ces gens de la Couronne Européenne étaient très susceptibles et refusaient obstinément de reconnaître le droit aux grandes puissances d’intervenir sur leur sol pour leur bien. 

Un étrange fonctionnaire à la mine triste vint lui apporter une boisson chaude et une viennoiserie. 

- Je vous remercie mon brave. Il ne fait pas très chaud. Dites-moi, votre uniforme bleu m’intrigue…

- Je suis un prisonnier de droit européen, Madame. Je rends service ici ou là, selon les besoins.

- C’est donc cela. Et qu’avez-vous bien pu faire pour vous retrouver dans cette pénible situation ? 

- Pénible situation, vous plaisantez ? Je suis très heureux d’être là ! J’ai fait parti d’un convoi exceptionnel racheté par la Suisse, suite à un différent politique avec la Roumanie, et ainsi échapper aux affreuses corvées de la Couronne. Il y a huit ans, j’ai écrit Mort au Roi des cons sur un mur à Liège. Résultat, on m’a pris pour un Républicain, un athée… C’est une erreur judiciaire, j’étais jeune, je ne savais pas ce que je faisais ! 

- Vous m’en voyez désolé… Et qu’ont-elles de si terribles ces corvées ? 

Le prisonnier louchait sur les confortables banquettes, sans oser s’y asseoir. 

- C’est-à-dire que ce n’est pas tant les corvées elle-même que les déplacements à pied pour s‘y rendre. Dès fois, on meurt d’épuisement ou de froid au bord du chemin. Le train ou la carriole, on n’y a pas droit. 

Wictorius déglutit difficilement. Ces européens étaient vraiment des malades, des pervers, d’affreux sauvages. Pas étonnant que leur économie périclite depuis des siècles. Ou on entretient sa main d’œuvre correctement ou on ne la fait pas naître in-vitro, cela était de la première humanité.  

 

La suite demain…

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