Wictorius du futur, épisode 5, vendredi 19 octobre

Gilda en voyage

- Sans Gilda, je ne sais pas ce que je serais devenu ! J’ai perdu la presque totalité de ma famille dans le crash malheureux d’un des premiers villages volants camerounais. Oh, j’ai été bien seul, malgré mon haut niveau de vie… J’ai pu adopter une nouvelle famille, mais ce n’était pas pareil, comprenez-vous. Et puis, j’ai rencontré Gilda au souk de Marrakech ! Je l’ai acheté et renvoyé ma seconde famille. Désormais, je vis avec elle ! Mais il y a trois ans bientôt, j’ai senti qu’elle dépérissait, elle perdait trop de feuilles… Après de longues séances d’analyse, un consultant en psychologie végétale m’a conseillé de l’égayer par le voyage, d’autres atmosphères, d’autres sonorités. Depuis, nous voyageons et Gilda va beaucoup mieux ! 

Ce Buhibab Amédée Tigron d’Abidjan se révélait intarissable sur sa plante grasse. Wictorius ne put placer plus de trois mots tout du long du trajet jusqu’au Palais des Expositions Virtuelles, terminus de la ligne desservant la zone portuaire. 

- Mais ce n’est pas un peu limité comme relation, une plante en pot ? 

- Mais pas du tout ! Mais pas du tout, bien au contraire ! Je connais enfin la sérénité ! 

- Je veux bien croire qu’elle est plus reposante qu’une maîtresse… 

Le géant arrêta son pousse-pousse au pied de la sculpture géante de Bruce Lee. Wictorius était de retour à Rio, sa ville, sa bien aimée, l’amour de sa vie ! L’ivoirien paya sa part de trajet, salua chaleureusement Wictorius avant d’héler un taxi robot et de disparaitre avec sa plante Gilda. 

- Quel étrange personnage. Bon, allons en courses ! 

Après une courte marche, Wictorius poussa la porte de la boutique Mano en la Mano, tenue par un mexicain ayant fui la folie du renouveau Aztèque.

- Fantàstico ! Des promotions sur les mains gauches !

La suite lundi !