Bonjour à toutes et tous !
ce matin, avant de me mettre à une petite nouvelle sur le thème de l'Agriculture, je vais vous parler d'une série et d'un film ! Fahrenheit 431, ce sera pour ce soir...
Battlestar Galactica, version 1979 donc !
Je viens de finir le visionnage de tous les épisodes. comme toute série, elle m'intéresse par ce double tramage narratif, une histoire au long cours (les survivants du peuple des 12 colonies exterminé par des cylons, êtres robots, partent pour la 13ème colonie, connue sous le nom de Terre), et la vie au quotidien, les événements qui composent et rythment les épisodes.
C'est toute la richesse également d'un roman. C'est donc pour cela que l'effort de voir le maximum de série plus ou moins SF est essentiel.
Ce n'est pas pour les idées, je ne vais pas écrire sur les mêmes sujets !
Mais bien pour comprendre comment lier, intégrer la petite et la grande Histoire !
Sincérement, j'avais un peu peur, après avoir visionner l'intégralité de la version 2005-2009 de Battlestar, sauf la saison 4, de me trouver face à trop de naïveté...
Elle est bien là, mais vraiment acceptable. en effet, ce qui m'a le plus surpris, c'est la modernité des rapports amoureux, des rapports humains et sociaux, dont s'inspirent largement la série. Autant les cylons avec leur armures en boîte de conserve, la naïveté de certains épisodes et du personnage du traître font sourire, autant le sérieux général du propos et des effets spéciaux est bien là. Cette histoire d'exode parle. L'évocation de survivants cherchant une Terre originale rappelle bien sûr l'exode du peuple Juif. C'est la raison je pense du sérieux de la série.
Ce sont des gens cultivés qui l'ont créé. Et cela se voit. Par exemple, les casques des pilotes de vipers s'inspirent de la forme et décoration vestimentaire des Pharaons !
La grande différence aussi avec la version actuelle est la présence d'un enfant,acteur à part entière du récit. On ne le retrouve plus dans la version actuelle, encore plus politique, plus complexe, plus adulte.
C'est un regret.
Et une vraie interrogation pour moi en tant qu'auteur de SF, d'auteur tout court de littérature d'ailleurs. Sans vouloir réécrire La guerre des boutons de Louis Pergaud au 25ème siécle, je laisse la place maximale aux enfants, aux adolescents dans mes histoires.
C'est devenu un réflexe d'auteur. J'ai eu du mal à l'accquérir, je dois dire. L'abandon de l'ethnocentrisme n'a rien d'évident ! Il faut avoir la volonté d'écrire potentiellement pour toutes et tous... et de vouloir également représenter toute la société au cours de centaines d'histoires.
Désormais, je me pose toujours une question. Est-ce que cette histoire a besoin d'avoir pour personnages uniquement des hommes adultes blancs, fançais ou occidentaux ? Ne pourraient-ils pas être des femmes, des enfants, des adolescents, des africains, des québécois, des Nord-coréens, des imbéciles, des illettrés, des assassins, etc ?
C'est à dire sortir de soi-même.
Jules Verne sortait géographiquement ses lecteurs de France.
Je crois que c'est relativement inutile aujourd'hui, car nous pouvons voyager plus facilement, nous avons potentiellement plus d'images, de connaissances. Je me vois mal aujourd'hui donner les coordonnés en latitude et longitude des lieux du récit !! Ce serait obsolète, voir insupportable...
Mais je crois qu'il reste très utile de sortir les lecteurs d'eux-mêmes, de les mettre en contact avec l'autre. je le fais donc par une diversité humaine, de cultures, de langage. Je ne peux me contenter d'inventer d'autres mondes sans utiliser d'abord la diversité du monde actuel.
La mission d'instruction mêlée au divertissement continue, mais sous une autre forme.
A bientôt !
Gulzar