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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 19:09

SPECIAL logo BACH FILM

 

 

Bonjour à toutes et tous.

Suite, mais pas encore fin, des films diffusés par Bach Films, avec un second film de W. Lee Wilder, Les tueurs de l’Espace, toujours de 1953, année productive donc.

 

bach films tueurs espace


La menace vient donc toujours de l’Espace intersidérale, rassurez-vous. Un avion avec à son bord un scientifique récoltant des données d’un essai de bombe atomique s’écrase, attirée par une mystérieuse lumière au sol. On le croit mort, mais voilà qu’il ressurgit à la porte de la base en pleine forme, une mystérieuse cicatrice sur la poitrine…
Ses supérieurs veulent le mettre au repos, mais il tient à retourner au travail. Pire, il vole des documents secrets sur la bombe et s’enfuit vers le lieu du crash de l’avion.
Arrêté, il se retrouve de nouveau au repos forcé à la base, notre beau scientifique par l’usage de sérum de vérité raconte ce qui s’est passé. Il a été enlevé par des extra-terrestres aux yeux exorbitants qui récoltent l’énergie des bombes atomiques et se préparent à envahir la Terre !
De nouveau, il s’enfuit pour aller arrêter l’alimentation en électricité de la région. En effet, les extra-terrestres ne peuvent contenir l’énergie atomique récoltée qu’en se branchant sur le réseau. Parvenant à ses fins en menaçant un technicien d’une arme, la base secrète des visiteurs explosent… La Terre est sauvée, le beau scientifique retrouve son honneur, il n’avait pas menti.

Sur la forme et le fond, l’on retrouve l’ambiance du Fantôme de l’Espace, chroniqué précédemment. Le film commence sur un ton documentaire, avec des images d’archives des essais atomiques états-uniens, d’ailleurs très instructifs. L’on voit des militaires, des civils mettre de simples lunettes pour toute protection, vaguement se mettre à l’abri dans une tranchée tandis qu’on charge les caméras de bobines. Toute une époque, qu‘il est agréable de redécouvrir… Le souci d’ancrer ces films de série Z divertissant sur de réelles bases scientifique et historique est flagrant et grandement salutaire.

 

bach films tueurs espace affiche


Ensuite, à nouveau le n’importe quoi côtoie de vraies bonnes idées SF, le tout dans une réalisation honnête quelque peu lente. En effet, la cicatrice du scientifique miraculé ne semble guère poser de problèmes, il ne passera pas même une radio…
Son épouse également est véritablement restreinte à un rôle d’épouse au foyer. Très prude, le couple vit dans des lits séparés, le film parvient tout de même assez joliment à suggérer une nuit d’amour. L’on sent là véritablement que le temps a passé, que la représentation du couple a bien évolué. De telles scènes feraient hurler aujourd’hui.

De belles idées remontent le niveau, comme l’explication des yeux exorbités des envahisseurs. Ceux-ci s’exilent forcés et contraint de leur système. Leur soleil perd peu à peu de leur puissance, l’obscurité se répand, d’où des yeux plus grands au fil des générations pour pouvoir capter le peu de lumière qu’il reste. C’est tout à fait repris du darwinisme, des concepts d’adaptation animal au milieu. Cela sonne juste.

 

bach films tueurs espace 1

 

Histoire de conquérir plus facilement la Terre, nos envahisseurs élèvent dans leur base secrète des reptiles et autres araignées géantes, qui empêchent d'ailleurs notre beau scientifique de s'échapper comme il le souhaite. Des animaux existants rendus de grande taille artificiellement, du serpent aux fourmies, c'est un classique de la série Z. Nulle surprise donc, mais une belle exploitation d'images animalières banales, mais qui ici deviennent tout de même angoissantes. Car la scène dure, le héros fuit, erre dans les galeries de la base secrète, à chaque fois se retrouve nez à nez avec ces monstres. Par sa longueur même, elle n'est fait plus tout à fait un cliché mais tend vers une image cauchemardesque par la réalité même des animaux, plus terrifiants que n'importe laquelle d'armée de robots... La Nature terrestre retournée contre les maîtres de la planète pour les exterminer...

 

Autre trouvaille scénaristique, faire s’enfuir le beau scientifique en robe de chambre lorsqu’il tente de faire sauter la base secrète des envahisseurs. Cela fonctionne bien, le technicien qu’il tente de convaincre de couper le courant, il ne sait comment faire, lui demande ce qu’il fait là dans cette tenue saugrenue. Cela renforce l’aspect héros incompris du personnage. Celui qui sait, celui qui a conscience de la menace, qui connaît la vérité n’en a cure de son aspect physique, de son apparence vestimentaire.

Plus globalement, personne ne semble véritablement catastrophé par rien, trop confiant dans la supériorité humaine, ne pouvant croire ce que raconte leur collègue. L’on retrouve là le héros solitaire et incompris de la série Les Envahisseurs par exemple, ainsi que l’ambiance des années cinquante, du début de ce qu’on a dénommé la Guerre Froide entre les deux blocs. La bombe atomique a elle seule doit suffire à protéger les USA. Contre la Russie soviétique sans doute, pas contre une autre civilisation venue des étoiles, qui elle sait récupérer son énergie formidable...
Autre fragilité de l’autre côté, les envahisseurs sont dépendants de l’électricité humaine, talon d’Achille de leur fabuleuse technologie, qui causera leur perte. Le film distille donc un permanent sens de la faille, de l’impossibilité d’avoir un système scientifique ou plutôt techno-scientifique parfait, sans échec et sans danger d’être mis à mal.

Autre amusement, la merveilleuse propension des méchants, en l‘occurrence ici des extra-terrestres, à raconter en long et en large leur complot, leur actions à venir, que l’on retrouve dans bien d’autres films d’ailleurs. C’est si courant finalement que l’on n’y fait plus attention, mais c’est absurde au-delà du possible… Un très bon scénario, une très bonne narration va donc amener de manière bien moins utopique les faits, les coulisses de l’action.
Néanmoins un tel cliché continue à fonctionner, parfois dans d‘excellentes œuvres. Le méchant a tant besoin de se confier à sa victime, n‘est-ce pas ? 

 

bach films tueurs espace affiche2


Dernier phénomène valable pour les deux films, il me semble qu’ils ont été tournée en caméra de télévision, car contrairement à la pellicule, les mouvements rapides se doublent d’une ombre. Je peux me tromper bien sûr, mais la lumière n’est pas non plus la même dans les scènes d’intérieures. Il faut sans doute y voir là un souci d’économie, mais cela inscrit aussi ces films dans les premiers films vidéo.
Dans Le Fantôme de l’Espace, c’est même esthétiquement très intéressant. Les humains comme l’extra-terrestre en détresse se déplacent tous comme des fantômes, mettant envahisseur et envahis sur un pied d’égalité.

Quand aux Tueurs de l’Espace, le dernier plan est très réussi. Voir cette explosion nucléaire de la base ennemie à travers les stores de la fenêtre est assez saisissant. La guerre atomique n’est plus une joyeuse expérimentation comme au tout début du film, mais une horreur bien destinée à rayer de la carte des villes, la mort qui sonne à votre porte d’entrée.
La bombe A n’est plus là preuve de la toute puissance de la Science, mais bien preuve de l’anéantissement qui nous est promis.
Voilà qui me finit de croire que ce film n’est pas si mal écrit, qu’il mérite d’être revu. 
Gulzar

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 19:05

caza nucleaire

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 14:12

Jesse Van Dijk 04

Jesse Van Dijk 05

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 11:51

ascension 1971 space 0 0005

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 11:45

XC2V remplacant hummer

 

Le blog 36 vous présente en exclusivité le remplaçant du Hummer, véhicule de l'Armée de Terre de l'USA.  Il faudra donc vous habituer à bientôt voir ce véhicule XC2V dans tous les films hollywoodiens, notamment de films SF ou catastrophes, voir catastrophiques... Un petit air de Batmobile, avec à l'arrière la place exacte pour allonger deux soldats blessés ou morts, comme dans cette proposition très proche de GM.

 

KRATOS-Concept-6

 

Autre projet, à priori non retenu...

 

Sentinel-Concept-1

Sentinel-Concept-2

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 11:36

  banniere capharnaum internet

 

Aujourd'hui, une interview sur ActuSF de derrière les fagots, celle d'Arthur C. Clarke. C'est un peu décousu, mais il y a des choses à relire de nouveau.

http://www.actusf.com/spip/ITW-Arthur-C-Clarke.html

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 14:11

jesse van dijk sea city

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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 07:27

banniere capharnaum internet

 

Aujourd'hui, redécouvrez de très beaux dessins de Vinci sur divers sujets. Son talent est toujours impressionnant...
www.laboiteverte.fr/56-dessins-de-leonard-de-vinci/

 

 

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 20:13

elephant train vapeur

 

Après le cheval vapeur, l'avenir sera donc à l'éléphant vapeur. L'Inde, puissance en devenir...

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 18:58

Bonjour à Toutes et à tous.

Petite chronique pour évoquer une nouvelle œuvre graphique qui débute, Do androids dream of electric sheep ?, sur la base d’un livre important de Philip K. Dick, connu pour être à la base du film de Ridley scott, Blade Runner.

 

do androids dream of electric sheep comics ep


Le style, tant au niveau du trait que de la couleur est celui des comics de Super héros venus d’USA, reconnaissable entre tous. Personnellement, j’ai un peu de mal avec ce type de bande dessinée, même s’il existe indéniablement de véritables chefs d’œuvre dans cette production pléthorique.
L’essentiel n’est pas. L’auteur a en effet procéder à un choix tout à fait radical pour cette adaptation. En effet, ce n’en est pas une... Certes, nous passons bien du texte au dessin, mais le texte du roman est intégralement présent dans cette œuvre, qui comportera plusieurs tomes. Vous m’avez bien lu, l’intégralité du texte, dialogues compris bien sûr. À priori, exactement ce qu’il ne faut pas faire…

Alors que donne ce premier tome à sa lecture ? Indéniablement, une très grande complexité. Les cadres de textes envahissent tout. Parfois, il est bien difficile de savoir quoi lire en premier, le regard est un peu perdu, la lecture fortement ralentie. Car nous sommes bien dans une bande dessinée traditionnelle, pas dans un album de grands textes illustrés, comme a pu en éditer Gallimard, excellente collection par ailleurs. La narration est complètement disloquée. Le lecteur n’a plus qu’à composer son puzzle comme il le peut.

Alors certes nous avons le texte entier. Nous ne ratons rien. Mais il m’a semblé que l’audace conceptuelle, n’est peut-être pas là très utile. L’image à cela de formidable qu’elle permet justement de résumer, de compléter, d’illustrer au moins l’écrit. Parfois même de le dépasser, d’aller voir ailleurs. Je pense à des adaptations bd de Lovercraft ou Kafka particulièrement réussies.
Do androids dream of electric sheep ? finalement redouble le récit littéraire, même s’il y a de belles pages, bien conçues. Ce refus de toute perte de l’oeuvre littéraire originelle renie toute une tradition et des règles d’adaptation graphique ou cinématographique.

 

do androids film blade runner

 

Les puristes regrettent que Ridley scott ait abandonné ou juste évoqué certains aspects de l’histoire dans Blade Runner. Mais il a eu raison, un film de deux heures n’est pas une œuvre littéraire ; un autre support demande une autre forme, entraine une autre relation entre l’histoire et son public.
Comme je l’ai compris, Do androids dream of electric sheep ? prétend donc redonner à lire le sens véritable de l’œuvre. Mais mieux vaut-il sans doute lire le livre, tout simplement…

L’entreprise de Tony Parker est donc plus audacieuse qu’il y paraît au prime abord, adapter graphiquement un classique de la SF avec l’assurance de bonnes ventes. Il y a bien là un fort parti pris littéraire au sein d‘une bande dessinée, engendrant des contraintes de narrations pas évidentes à dépasser.
À découvrir, pour les fans de Philip K. Dick, qu‘un peu d‘effort ne rebute pas…
Gulzar

 

do androids livre blade runner

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