Implant Marquez
- Quelle littérature, plus précisément ? C’est que déjà l’implant Ecrivains de notre temps pèse lourd sur le cerveau commun. Si en plus vous prenez l’Intégral des vieux bouquins, je ne réponds plus de rien ! Il faudra voir à me signer une décharge, l’usage de trop de fiction est assimilable à la consommation de drogue de nos jours ! Je ne veux pas d’ennuis, je tiens une honnête boutique !
- Très chère dame, je dispose d’un cerveau amélioré… Voici mon certificat.
D’un coup silencieuse, la Mère Woz, donna à vérifier le document officiel à son vendeur robot, tandis que son chihuahua montrait les dents.
> Il dit vrai, Madame.
- Mille excuses, mon grand ! À la Cidade o Nova Cabeça, nous tenons à la bonne santé de nos clients…
- Je comprends tout à fait. Précisément, auriez-vous quelque chose sur un certain Gabriel José de la Concordia García Márquez ?
- Mais tout à fait ! Montrez-moi votre tête. Un port d’entrée multi flux et des interfaces de libre ; équipement de qualité, je vous félicite !
- C’est-à-dire que je travaille beaucoup de la tête.
Wictorius n’eut guère à attendre. Le vendeur grimpa directement au bon rayon et en redescendit avec l’implant GMCADS1967, que la Mère Woz introduit délicatement derrière l’oreille.com de l‘agent secret.
Aussitôt, Wictorius rayonna ! Il délaissa la biographie complète de l’écrivain colombien pour se concentrer sur son grand roman Cien años de Soledad qui lui apparut dans tout son réalisme magique. Instantanément, il suivit les aventures sur six générations de la famille Buendia du village imaginaire de Macondo ! Amour, guerre, dictature, exode, opulence et décadence, se succédaient sur vingt chapitres. Et voilà que la prophétie du gitan Melquíades s’accomplit dans une belle structure narrative cyclique temporelle !
Quel soulagement. Il n’aurait plus à lire l’interminable ouvrage.
La suite lundi !