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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 21:17

banniere Gulzarama saison2 DEF internet

 

 

L’extraordinaire rencontre ! 

 

Sylvester faillit en oublier ses munitions au cobalt renforcé au hafnium. 

- Chef, vous êtes le père de la gamine ? Comment est-ce possible..? 

Soudainement alarmé, il dégaina son vingt-trois coups, tout comme Dolph. 

- Ou alors, Chef, vous êtes un espion japonais venu voler tous nos secrets ! 

- Ne soyez pas ridicules, quels secrets ? Dans la nouvelle économie, nous partageons les richesses comme les dettes ! Je ne ressemble pas à un japonais, que je sache. 

- C’est-à-dire, Chef, avec tous ces modulateurs corporels pour rendre beau, on ne sait parfois plus trop qui est qui…

- Et bien, je vous l’assure, je suis un authentique brazilien. J’assure la paternité de la petite Ikki pour quelques jours afin d’assurer son équilibre psychologique. Je rends service, voilà tout ! 

Beatrix, elle, demeura insensible à la grande nouvelle. 

- Je vous préviens, je ne serai pas sa mère, j’ai bien assez de trois gamins qui ne pensent qu’à jouer ! Allons voir votre engin nucléaire et cessons enfin de perdre notre temps. 

- Vous avez raison… Dolph, gardez la petite, je vous la confie. Qu’elle ne sorte pas de la chapelle, rapport aux radiations. 

Précédant Béatrix et Sylvester, Wictorius progressa vers un promontoire, parvenant à s’orienter malgré la forte végétation qui recouvrait tout. Passé le terminus ferroviaire aux rails disloqués, il fallut longer les entrepôts.

- J’aimerai à l’avenir, Sylvester, que vous ne pointiez plus votre pistolet sur moi. 

- Désolé, Chef, dès que j’angoisse, je sors une arme, ça me fait un bien fou !

- Alors n’angoissez plus, prenez comme moi du Neurolax 700. Attention, des animaux qui s’approchent, baissons-nous ! 

Mais ce qui traversa tranquillement le vague chemin dépassait l’entendement. Personne au monde n’avait vu un tel spectacle, chimère du génie génétique de l’Humanité ! Quatre enfants de géants ! 

 

La suite demain !

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 06:17

goro 8

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 23:13

Bonjour à toutes et tous.

 

Précédemment, le site qui héberge le blog 36 m'alertait des commentaires laissés. Hors, il a cessé de le faire il y aquelques mois, et j'ai donc cru que je n'en avais pas... Je viens de voir que j'ai laissé nombre de commentaires sans réponse. 

Je regarderai désormais chaque semaine vos commentaires pour y répondre plus vite... 

Désolé encore.

Gulzar

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 22:44

Bonjour à toutes et tous.

 

Aujourd’hui courte chronique sur un recueil de J.H. Rosny Ainé, La mort de la Terre, paru chez Denoël en 1983. Il ne comprend que trois textes, dont à mon sens deux méritent tout à fait leur grande réputation.  

 

la mort de la terre

 

Mais commençons par le premier texte, Les navigateurs de l’infini. Nous sommes ici en pleine exploration martienne par de premiers explorateurs terriens à bord de leur vaisseau Stellarium, découvrant avec exaltation la faune et la flore de Mars. 

Et surtout les habitants intelligents, les Tripèdes, qui se rapprochent de l’Humanité par leur sensibilité. Mais les Tripèdes sont menacés par la désertification et une espèce endémique, les Zoomorphes, avec laquelle ils partagent la même capacité à émettre des ondes paralysantes… Rester trop longtemps sous leur influence signifie la mort pour les explorateurs humains. 

Malgré cette menace d’extinction possible de l’intelligence sur Mars, le texte reste mélancoliquement optimiste. Grâce à leur technologie humaine, les plus dangereux Zoomorphes sont repoussés au-delà d’une frontière constituée d’émetteurs d’ondes hostiles aux énormes animaux. 

La qualité du texte tient justement à sa mélancolie, que l’on retrouve aussi dans les fameux récits préhistoriques de Rosny Aîné.

Mélancolie des Tripèdes face à la déchéance de leur civilisation, qui n’a comme ultime horizon que de s’éteindre, du moins avant l’arrivée de ces visiteurs de la planète bleue, qui en devient à leurs yeux un lieu merveilleux où coule à flots l‘eau bienfaitrice, où l‘espèce humaine, elle, peut poursuivre son expansion. 

Mélancolie également des rapports entre espèces si différentes. L’amour naîtra même entre la fille d’un chef Tripède et l’un des explorateur humain, amour impossible physiquement, amour qui ne peut être véritablement une amitié non plus. 


Ce qui rend la lecture agréable, au-delà de l’imaginaire en œuvre dans la flore et la faune martienne et le vaisseau terrien, est le prudent déroulement de l’exploration. Pas de décisions brusques mais de la patience, notamment dans les premières relations avec les Tripèdes aux nombreux grands yeux. 

Autre joie du texte, qui date tout de même de 1925, le vaisseau Stellarium fait en argine transparente et silencieux dispose de champ pseudo-gravitif pour se mouvoir, de protection contre le dangereux rayonnement du soleil, de vivres comprimés en taille, d’armures hermétiques pour l‘équipage, d’un laboratoire complet d’analyse physiques, chimiques et biologiques, n‘a guère à envier aux vaisseaux inventés plus récemment. 

D’ailleurs pour bien nous mettre tout de suite dans l’ambiance, Rosny Aîné commence Les navigateurs de l’infini par la description du vaisseau qui ne dépareillerait guère un récit de Alastair Reynolds ou Iain M. Banks avec un léger changement de vocabulaire...

*

Le second texte, Le cataclysme, m’a semblé moins intéressant, plus anecdotique. Il est d’ailleurs tiré d’un fait plus ou moins historique, le cataclysme climatique du plateau de Tornadres. 

*

Le troisième texte, La mort de la Terre, complète le recueil. Œuvre de choix, le récit raconte effectivement non seulement la désolation promise à la Terre dans le lointain futur, mais aussi la fin de l’Humanité. 

La force du texte provient pour moi qu’il s’agit véritablement de la fin de l’Humanité et non d’une fin métaphorique ou apocalyptique qui supposerait ensuite un monde nouveau.

Petit à petit, à force d’avoir joué avec les forces de l’Atome, d’avoir trop exploité les ressources naturelles, les humains ont affaibli la Terre, qui suit alors un inexorable destin géologique, fait de bouleversements extrêmes. 

L’eau disparaît petit à petit dans de grandes failles, les continents se désertifient. De nouveaux animaux apparaissent, les lents mais mortels ferromagnétaux. 

Les dernières oasis humaines sont l’un après l’autre détruites par de violents tremblements de terre, jusqu’à cet terrible conclusion ; il ne reste plus qu’un homme sur terre, désespéré.

 

L‘espérance, la vigueur de l’Humanité tient tout au long du récit dans la recherche constante de poches d’eau, dans la préservation des réservoirs, toujours menacés par les tremblements de terre. De découverte miraculeuse de lac souterrain aux sombres calculs pour déterminer combien d’années tiendront les réserves, nous autres lecteurs sommes véritablement plongés au cœur de l’essentiel, l’eau. 

Même si Rosny Aîné ne nous épargne rien des autres aspects de cette fin de l‘Humanité. 

Ni la lente acceptation de son terrible sort par l’humanité réduite à quelques millions d’êtres, puis à quelques milliers, puis à quelques personnes.

Ni la gestion des populations des oasis par l’euthanasie volontaire.

 

À mon sens, le plus étonnant dans La mort de la Terre qui date de 1911 est l’absence totale d’échappatoire spatiale. 

En effet, à aucun moment, malgré de moyens de voyage dans les airs par de perfectionnés planeurs, l‘Humanité ne songe à trouver refuges dans les étoiles, comme sonnée par les événements, voulant se battre corps à corps avec cette Terre qui leur échappe, qui après avoir été un Eden devient un Enfer. 

Humanité prisonnière d’elle-même, sans autre rêve que de survivre. 

Je dois dire que je n’ai ressenti ce manque qu’après la lecture du texte, certainement pas au cours de la lecture. Grâce à son grand talent, Rosny Aîné réussit à nous rendre complètement crédible une Humanité avancée technologiquement délaissant totalement la conquête spatiale, ne s’autorisant pas à quitter la Terre moribonde pour un ailleurs, Mars par exemple, ou plus proche l’orbite terrestre. 

C’est l’un des aspects les plus insolites de ce texte, vraiment sidérant par ailleurs de réalisme. 

*

À mon sens, ce qui conserve à ces écrits leurs grande modernité, leur totale lisibilité est que malgré les apparences vite dissipées, il n’y a pas de héros. Les personnages certes luttent, voir connaissent quelque succès, mais les récits sont toujours basés sur la rationalité, le réalisme du comportement humain.  

D’autre part, nous ne sommes pas dans le triomphe de la Science. Jamais. Elle n’est au mieux qu’un pis-aller, un espoir qui ne fait que reporter l’inéluctable, la Mort de l’individu et de l’espèce. 

Enfin, Les navigateurs de l’infini et La mort de la Terre sont des petites novelas, des textes assez courts, où tout est dit, mais sans perdre de temps, sans narration inutile. 

*

Rosny l’Aîné pourrait être ainsi qualifié d’écrivain de l’inéluctable. La géologie est posée comme moteur de l’Histoire, et non les petits généraux de l’Espace ou la toute puissance de la Science, nouveau mythe, nouvelle magie fonctionnelle… 

Chez lui, l’humain n’est rien face aux forces naturelles, ou si peu. C’est en cela que sa littérature, en plus de sa perspicacité narrative, est agréable à relire. 

 

Gulzar 

 

La fiche du livre et la bibliographie sur Noosphère : 

http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=-327079

http://www.noosfere.org/icarus/livres/auteur.asp?NumAuteur=475

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 06:00

goro 7

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 05:55

banniere Gulzarama saison2 DEF internet

 

 

L’attrait du nucléaire 

 

Wictorius redescendit du clocher et se précipita au poste de pilotage.

- Sylvester, prenez la première sortie sur la gauche !

- Mais Chef, il n’y en a pas avant une bonne centaine de kilomètres ! 

- Il doit bien s’en trouver une, un simple chemin de terre peut-être. 

Beatrix qui s’était remise à son tricot après avoir fait mangé la petite Ikki s’inquiéta.

- Que ce passe-t-il donc ? Qu’ont trouvé nos deux gaillards ? 

- Une formidable machine ZZ surgie du passé ! Nous devons aller y jeter un coup d’œil !

- Je n’en vois pas l’intérêt. Ne devions-nous pas pénétrer en Amazonie au plus vite ? 

Wictorius déjà enfilait ses solides chaussures de marche, 

- Autant les bombes atomiques je n’y connais rien, autant le nucléaire civil m’a toujours passionné ! J’ai même fait un mémoire assez bien noté lors de mes études d’agent secret professionnel, Du terrorisme nucléaire et de la vacuité écologique au 22ème siècle. 

- Chef, là, un portail recouvert de végétation ! 

Sans hésiter, Sylvester traversa les quatre voies, tandis que Dolph ouvrait une fenêtre et d’un coup de mini bazooka portatif  bien ajusté fit sauter l’obstacle. 

- La voie est libre, Chef…

La chapelle continua de rouler un moment sur une voie défoncée, pleine de trous d’eau, jusqu’à arriver devant une enceinte de béton envahie d’arbres.

- Sylvester, avec moi ! Beatrix, si vous voulez venir, le Béryllium a sans doute donné naissance à d’étranges plantes… Et toi fillette, tu restes dans la chapelle avec Dolph, il te lira un de ses romans d‘aventure ! 

Avant de refermer à triple tour la porte arrière de la chapelle, Wictorius songea qu’il avait failli oublier l’essentiel. 

- Au fait Ikki, je suis ton nouveau père… Tu pourrais au moins m’embrasser au lieu de me tirer la langue !

 

La suite lundi !

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 23:03

banniere livres à lire internet

 

En librairie actuellement, un livre de Julien Sévéon sans doutre très intéressant sur l'oeuvre de Momoru Oshii, extraordinaire réalisateur de films japonais, que les amatrices et amateurs de SF connaissent, ou bien alors c'est à désespérer...

La couverture par contre ne rend guère hommage au génie visuel d'Oshii, c'est dommage à mon sens. 

 

livre sur oshii

 

Le livre étant emballé sous plastique, je n'ai pas pu le feuilleter, mais je vais le faire acheter par ma médiathèque.

Je consacrerai enfin une chronique à cet auteur essentiel de la SF mondiale dans les semaines à venir, pour rappeller surtout tout ce qui est disponible en France. 

Le portrait de l'artiste...

 

Mamoru Oshii

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 23:00

goro 6

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 22:56

banniere Gulzarama saison2 DEF internet

 

 

Du Béryllium à l’horizon

 

Une nounou pour la petite Ikki ? Ce robot avocaillon perdait le sens des réalités concrètes ! Comme si la chapelle n’était pas déjà assez encombrée comme ça ! 

- Dis-moi petit Sarutobi, n’as-tu pas d’autres programmations que celle d’avocat ? Je ne sais pas moi, cuisinier, coiffeur, charpentier, chasseur de crocodiles par exemple ? 

j’aime beaucoup défendre ma cliente. Je ne vois pas l’utilité de faire autre chose. les autres êtres artificiels pourvoient aisément aux taches subalternes. J’espère connaître un jour prochain les joies d’un véritable prétoire ! toute cette Justice par liaison weby est inhumaine ! 

- Au moins elle est rapide. 

- Chef, le danger se rapproche ! Venez voir !

Le visage défait par l’angoisse, Dolph tira Wictorius par la manche jusqu’au clocher de la chapelle, que Sylvester conduisait au ralenti. 

- Qu’avez-vous vu au juste d’inquiétant, une horde de plantes guerrières ?

- Non, Chef ! Là, c’est là, plein Ouest ! On n’a jamais vu ça, avec Sylvester… C’est peut-être la base secrète que vous recherchez ? 

- Aussi loin du cœur de l’Amazonie ? 

Tout de même inquiet, Wictorius régla ses yeux triple vision sur l’horizon. 

- Mais c’est une ancienne machine ZZ ! Evidemment, vous autres guerreiros n’êtes pas aussi instruits que moi des choses énergétiques. Ces ruines sont les restes d’un  réacteur à fusion différent des thors, qui eux non plus n‘ont pas résisté longtemps à la révolution de l‘énergie bactérienne. La ZZ fonctionnait avec des cylindres de Béryllium que des géants poussaient sur des chariots en bois pour qu’aucune matière ne vienne interférer avec le génial combustible. Rendez-vous compte, soixante millions d’ampères passait dans la gigantesque machine ! Le chant du Cygne de la pitoyable ère nucléaire ! Une merveille technique hors de prix qui n’a jamais délivré plus de trois volts ! 

 

La suite demain !

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 22:53

goro 5

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