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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 10:41

Bonjour à toutes et à tous.

 

Le recueil de nouvelles de La Volte résultant du concours organisé en partenariat avec La Ligue des Droits de l'Homme, est sous presse !

Voici en exclusivité, ou presque, la couverture, que je trouve pertinente, puisque envahie par le coeur même du sujet, l'informatique qui permet un contrôle inédit de la population.

 

CEUX-QUI-NOUS-VEULENT couv

 

Vous y retrouvez mon texte sélectionné, Les remplaçants.

 

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog de La Volte.

http://blog.lavolte.net/

 

Je vous avertirai de la sortie effective du livre. A bientôt.

Gulzar

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 09:07

Bonjour à toutes et à tous !

 

Grande nouvelle pour les amoureux des histoires qui veulent dire quelque chose, la ressortie en DVD du film Point limite zéro, de Richard C. Sarafian, sorti en 1971 aux USA sous le titre Vanishing Point !

Reprenant l'image du dvd anglais, le film est disponible chez Twenty Centhury Fox, au prix raisonnable de 10 euros.

 

point limite zero jaquette anglaise


Surtout, ne prenez pas garde au côte racoleur de la jaquette... Sous des dehors de mauvais films pour adolescents sur canapé, le film est d'une rare puissance, tant narrative que cinématographique.


C'est ce que l'on nomme un chef d'oeuvre du septième Art, ou un putain de bon film, au choix !


J'ai eu la chance de le voir au cinéma il y a trois, quatre ans, et d'en être profondément marqué. J'ai donc acheté le dvd pour en faire profiter mon entourage. Nous sommes au-delà du pur spectacle, dans un ailleurs, une manière de filmer unique, qui tient tant du western, du pamphlet politique que du conte moral ou du documentaire animalier tout à la fois...

 

point limite zero 2

 

Résumons ! Un bon gars, nommé Kowalski parie qu'il peut amener une voiture, une puissante Dodge Challenger blanche, de Denver à San Francisco en quinze heures... Il rencontre quelques états-uniens typiques, devient le héros fugace de l'Amérique grâce à Super Soul, un animateur radio aveugle, qui narre sa progression, provoque la fureur des autorités et des ennemis de la liberté... Mais que veut finalement Kowalski ?

 

point limite zero 7

 

Le film est construit de manière particulière. Certes, nous suivons kowalski entre Higways et petites routes, mais en réalité, le fim débute par la fin pour très vite devenir un immense flashback de la traversée. A la fin, nous revenons au point zéro, la fin du voyage.

 

Autant la voiture est filmée comme un cheval sauvage, autant les habitants sotn filmés en plan fixe, calmes, comme éteints... Seul l'animateur de radio, Super Soul, semble capable de réveiller le pays endormi. Ou croit en être capable. Car il subira dans sa chair la colère des apprentis fascistes de lapetite ville où il officie. La musique ne parviendra pas à adoucir les moeurs, Kowalski le héros libre n'aura pas donné le goût de la liberté à une population confite dans la peur de tout et de rien...

 

point limite zero 3

L'Autorité est montrée de manière absolument spectaculaire. Les Pelleteuses misent en travers pour arrêter Kowalski sont filmées comme des chars d'assaut, du lourd et pesant fer contre le fer léger de la Dodge Challenger.

 

point limite zero 5

 

Encore une fois, l'on retrouve dans Point limite zéro cette ambiance si particulière des années 70, où tout était possible, où chacun avait à coeur de refaire le monde, ou du moins d'essayer. Alors qu'aujourd'hui, nous ne voulons plus changer lemonde, mais le sauver. Légère nuance, qui se retrouve jusque dans l'écriture des histoires, non qu'elles soient moins bonnes, mais plutôt moins libres, moins enthousiasmantes, plus dépressives, plus cyniques...

Il suffit de relire la SF de ces années, tant anglo-saxon que française, de revoir  Zardoz de john Boorman !

 

*

Pour montrer l'importance de ce film chez les cinéphiles, notons que le héros vieilissant du récent film de Clint Eastwood, Grand Torino, autre bagnole similaire à la Dodge Challenger, se nomme Kowalski !

*

Point limite zéro constitue une heureuse référence désormais pour moi dans l'écriture de nouvelles. J'ai même repris le nom de Super Soul dans l'une de mes nouvelles de 36, quai du Futur en signe d'hommage discret...

Car ce film exprime quelque chose de très important dans l'écriture de puissantes histoires, la simplicité... L'idée de base la plus simple est la meilleure et doit se résumer en une phrase. Ainsi, elle n'enferme pas, ne réduit pas une histoire à une série d'anecdotes, ne définit pas encore les personnages dans des stéréotypes.


Un gars s'en va livrer à fond de train une bagnole de l'autre côté du pays. Que va-t-il se passer ?

 

Le plus important est Que va-t-il se passer ? Là est la clé je trouve d'une bonne histoire. Démarrer l'écriture d'un texte ou d'un film en ayant déjà une histoire figée, prévisible, n'est pas salutaire. Il faut sans cesse s'interroger, trouver des enchaînements de causes et d'effets, bien au-delà du sujet même de l'histoire.

Il faut s'étonner soi-même de ses propres découvertes !
Cela suppose évidemment d'avoir confiance dans son écriture et une solide capacité d'imagination.


C'est ainsi que crèvent les stéréotypes, que naissent de véritables personnages uniques et sensibles.

 

A bientôt, avec d'autres chroniques.

Gulzar

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 16:27

Bonjour à toutes et à tous !

 

Aujourd'hui, je vous propose d'abandonner définitivement le monde Gréco-Romain avec ces petits pots de fleur !

 

vases mathieulehanneur

 

Pourquoi une telle assertion ? Tout simplement, que le principe du vase, quelque soit sa forme ou sa matière, dérive étroitement de la jarre, de l'amphore, des contenants fabriqués en très grande quantité depuis des millénaires déjà.

Hors, quand on y réfléchit un moment, il n'y a aucune raison de se borner à ce type de récipient... La preuve par ces quelques exemples !

Notez le goutte à goutte du premier vase en haut à gauche... Il est vrai que la végétation de la planète n'est pas au mieux...

 

A bientôt, avec un nouvel objet du Futur !

Gulzar

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 10:05

Bonjour à toutes et à tous.

 

Quelques nouvelles de la fréquentation du blog, nouvelle version, puisque je n'arrive toujours pas à installer un compteur de visites visible !

140 visiteurs et plus de 300 pages visitées depuis début août. C'est peu bien sûr, mais je dois parvenir à retrouver les visiteurs qui ont eu la désagréable surprise de trouver blog clos pendant près de 4 semaines...

En gros, la fréquentation est de 5 personnes / jour, alors qu'elle était de 15 à 20 personnes / jour sur l'ancienne version du blog.

Je vais donc poursuivre ma campagne de réclame, postale et par courriel, et établir le maximum de liens avec d'autres blogs et sites, ce que je négligeais jusqu'à présent.

 

Mon blog 36 étant à vocation professionnel, au sens d'être lu de la communauté SF et des éditeurs, je ne recherche pas un nombre le plus grand possible de visiteurs ! Cela serait absurde pour un auteur pas encore professionnel. L'important est de poursuivre ce travail d'écriture sur la production des autres, portée principalement sur la narration. Sans oublier que ce blog n'évoque pas directement l'actualité SF, ne comporte pas de dossiers historiques.

 

Je termine en vous signalant, si besoin était, que le nouveau site de Galaxies est sur la toile, en lien avec le blog. Rendez-vous sur :

 

http://www.galaxies-sf.com/

 

A bientôt, avec des chroniques sur le récent Moon, Gomorra, Il divo, et sur La Zone du Dehors, que je finis de lire, de la bonne SF française ! L'un de mes correcteurs m'a aussi passé quelques VHS de vieux films prometteurs... Il ne me reste plus qu'à récupérer un lecteur !

Gulzar

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 10:13

Bonjour à toutes et à tous.

 

Chronique aujourd'hui sur un film des années 70, Capricorn one de Peter Hyams, un fable spatiale sur le mensonge, un film découvert grâce à mes recherches sur les sites de cinéma SF et Fantastique. Utile travail donc, puisque ce film, même naïf sous certains aspects de scénario, est tout de même sacrément intéressant et jouissif...


capricorn one

 

Petit résumé, comme à l'habitude. Paniqué à l'idée de voir la première mission humaine en direction de Mars échoué, le gouvernement état-unien décide quelques minutes avant le lancement de sortir l'équipage de trois hommes de leur cockpit, puis de simuler leur mission depuis la Terre, dans un studio reproduisant la surface martienne. Forcés et contraints, les trois astronautes acceptent de jouer le jeu...

Dans le même temps, un journaliste enquête, alerté par un ingénieur de la NASA trouvant suspect certaiens données provenant du vaisseau. L'ingénieur disparaît, ne semble jamais avoir existé...

Petit souci, une défaillance technique dans la rentrée dans l'atmosphère fait que la capsule brûle. Les trois astronautes sont donc censés désormais être morts, et non pas discrètement remis dans la capsule vide en pleine mer...

Conscients qu'ils vont être tuer, ils s'échappent du studio, perdu en plein désert. Vont-ils réussir à crier la vérité au peuple, dénoncer ce complot, le plus grand mensonge de tous les temps comme le proclame la jaquette du dvd français ?

 

*

 

Sur ce scénario palpitant, Peter Hyams a réussi un sacré film de SF, qui finalement ne tourne pas tant sur le voyage sur Mars que sur l'orgueil, les raisons politiques qui président à un tel voyage. L'on sait que des sondes, des satellites, des robots suffissent amplement à nous ramener de la connaissance. Planter un drapeau sur Mars n'est utile que symboliquement, ici dans une rivalité avec l'URSS, qui se lance elle aussi dans la course vers la planète rouge, après celle de la Lune.

Le contexte politique est donc très crédible, entraînant la peur panique de perdre cette fameuse course... D'ou le mensonge télévisuel !

La reprise des images réelles de Saturne V, fusée utilisée pour le programme Apollo, n'a rien d'incongru, puisque son concepteur, Von Braun, l'avait aussi conçue pour envoyer un vaisseau vers Mars, prolongement de la conquête lunaire.

 

D'un autre côté, le film est par certains aspects étrangement, presque poétiquement invraisemblable ! Deux exemples. Le vaisseau pour aller vers Mars, pour se poser à sa surface est exactement le même que celui du programme Apollo ! Hors le LEM n'est absolument pas prévu pour se poser sur une planète venteuse ! Evidemment, il a suffit de reprendre pour le film des maquettes existantes , ce qui a réduit son budget...

Mais symboliquement, cela fonctionne ! Nous sommes ramenés sur la Lune, à toutes ces rumeurs qui dénoncent une supercherie... Tout le programme lunaire états-uniens aurait été filmé en studio... Pur délire. Il suffit de vérifier les milliards de dollars votés par le Congrés pour ne plus douter de la réalité du programme, au cas où les images mentiraient...


capricorn-one plateau

Plus embêtant, les comploteurs de Capricorn one ne diffusent aucune images du voyage, sinon durant le court séjour sur Mars, et quelques images avant le retour sur Terre. C'est bien sûr impossible, inadmissible pour les téléspectateurs, qui resteraient sans images durant des mois !

 

*


Le film réduit donc le séjour sur Mars à quelques heures, ce qui est impossible, pour une réelle mission ! L'on sait que les humains se rendant sur Mars dans l'état de la propulsion spatiale actuelle devront y rester des mois ! Ou bien alors rester en orbite martienne.

 

Mais c'est là ou Peter Hyams est très fort. Il connaît évidemment les incohérences techniques de son histoire, pourtant, il a su les dépasser !

Ce désert mortel pour tout humain, cette immensité effrayante et hostile, sans vie, le réalisateur nous l'offre, mais sur Terre.

Evadés du studio d'où proviennent les fausses images de leur voyage, les trois astronautes volent un avion, atterrissent en plein désert. Là, ils se séparent, pour avoir plus de chance que l'un d'eux gagnent la civilisation.

 

Commence alors une traque très bien filmée, comme le film entier d'ailleurs. Peter Hyams réussi à donner aux hélicoptères de recherche un comportement animal, assez effrayant, sans que l'on voit jamais les pilotes. Les trois hommes épuisés, déshydratés, luttent pour leur survie...

 

capricorn one fuite

 

Peu importe la fin du film désormais. L'essentiel est dit.

Certes le film est peu vraisemblable, non pas sur les motivations humaines et politiques, mais sur la terrible difficulté de réaliser une telle entreprise, un tel mensonge total, laissant l'intégralité du personnel de la NASA dans l'ignorance ! 

 

Invraisemblable, dans les années 70.

 

Car qu'en est-il aujourd'hui, dans trente ans ? Des techniques de fabrication d'images ultra sophistiquées sont déjà opérantes dans notre vie quotidienne, dépassant les possibiltés déjà bien connues de retouches photographiques.

Un exemple ? Il existe un logiciel permettant de modifier en temps réel les panneaux publicitaires au bord des stades, afin de les adaptés aux différents publics qui regardent le même match sur la terre entière.

Il existe aussi des films de fiction, où distinguer un humain de son avatar devient difficile...

 

Tout sera possible dans un proche ou lointain avenir. Donc tout arrivera.

 

Un autre film plus récent, que je n'ai pas encore visionné, Simone, d'Andrew Nicholl, traite du sujet, la fabrication d'être humains virtuels à l'image.

 

*

Toutefois, au-delà de la problématique angoissante de la fausse ou vraie image, la morale du film est assez puissante, bien dans la tradition état-unienne de méfiance vis à vis des dirigeants de Washington. Ce n'est pas le voyage vers Mars qui est dangereux, c'est le gouvernement !


*

Si vous n'avez pas visionné ce film, ou si vous en avez juste entendu parlé, je vous conseille de le voir ! Malgré donc certaines invraisemblances de scénario, ce film annonce des mensonges à venir... Peter Hyams est un visionnaire, au-delà du pur plaisir que procure Capricorn one.

 

A bientôt, avec deux films politiques italiens récents dont j'écris les chroniques ! Il est vrai que la politique, italienne ou pas, réinvente sans cesse l'invraisemblable, pulvérisant le réel aussi bien que de la SF...

Gulzar

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 09:42

Bonjour à toutes et à tous !

 

Aujourd'hui, je suis fier de vous présenter la cuisine du futur... Nous nous éloignons là des cuisinières à bois pour aller visiblement vers le sanitaire...

 

cuisine-du-futur-corian

 

La démarche semble tout de même étrange...  Sans doute exprime-t-elle une tendance  hygiénique, presque clinique de la nourriture, des marques de salades prélavées au yaourts censés réduire votre cholestérol. Le plaisir semble absent, la propreté le maître-mot...

L'on ne sait plus si l'on est au dentiste ou à la salle de bains. Le saut esthétique est là énorme, nous éloigne péniblement de nos cuisinières rectangulaires, à bois, à gaz ou même électrique, pour un monde aseptisé, où une feuille de salade, une pomme de terre terreuse qui traîne est déjà un ennemi.

 

Le livre de cuisine est également remplacé par un écran, le mot est remplacé par l'image. A moins qu'il s'agisse de ne pas manquer son feuilleton ou les actualités sur les dangereux trafiquants de légumes interdits pendant que l'on est en train de faire réchauffer son couscous lyophilisé...

 

Sans doute, leurs créateurs croient naïvement que la douceur de la vie a besoin pour s'exprimer d'objets doux, sans forme précise... Et puis, pour faire radicalement différent, rien de plus efficace que d'opposer le cubique au sphérique !


Ceci dit, l'ensemble est facile à nettoyer, l'on peut y cuisiner facilement, puisque les pieds ont toute la place nécessaire. Reste à entourer la cuisinière de meubles de rangement à roulettes pour les ustensiles.

 

A bientôt.

Gulzar

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 18:14

Bonsoir à toutes et à tous !

 

Comme prévu, une courte chronique sur deux films au principe original, Cube 1 et Cube 2, que vous connaissez sans doute.

 

cube 1 interieur

 

Quelques personnes ahuris se retrouvent dans un mystérieux endroit, une série de pièces cubiques, qui parfois tuent ses occupants... Des chiffres devant chaque ouverture permet de parvenir à se mouvoir dans ce dédale d'un nouveau genre, à la fonction inconnue. Une prison ? Un jeu ? Une expérience extra-terrestre ?

A la fin, seul  le demeuré mental parviendra à la sortie, échapera à l'enfer dans une grande lumière quasi biblique...

 

cube 2 interieur2

 

Dans ce deuxième film, même principe, mais un labyrinthe de nature différente, puisque le temps cette fois-ci est différent de pièce en pièce... Confrontés à des paradoxes spatio-temporels, il faut se retrouver au bon moment dans le bon cube. Des pièges en trois dimensions, sensibles aux mouvements sont aussi très spectaculaires.

 

Cube 2 interieur

 

Seule une jeune femme s'en sortira, atterrit au milieu d'un dispositif militaire et se fait assassiner pour qu'elle ne parle pas de cette expérience...

 

Un troisième opus existe, mais qui explore l'origine du Cube. Je ne l'ai pas  visionné.

 

*

 

Indéniablement, ce principe de labyrinthe cubique est original, troublant et ammène un suspens de bon aloi. Du Cube 1 au Cube 2, l'esthétique évolue, passe d'une certaine complexité visuelle à une simplicité qui permet de mieux filmer les personnages dans ce décor plus lumineux.

 

Les deux fins sont aussi très logiques, ne révèlent rien ou très peu  sur le pourquoi du Cube. Une fin non bâclée est déjà un soulagement pour le pauvre spectateur...

 

Je dis pauvre spectateur, car ses deux films ont un énorme défaut, comme d'ailleurs nombre de films SF ! Les personnages sont d'une pauvreté humaine affligeante. Leurs interactions entre eux, leurs attitudes face à ce mystère mortel sont littéralement impossibles, outrées, pas crédibles, surtout dans le premier Cube, le second étant tout de même mieux écrit...

 

Finalement, l'on en revient à cet axiome désolant et insolite que nombre de scénarios de film SF ou fantastique suivent obtinément, dans le futur, les humains seront inhumains.

 

J'aimerai bien un jour comprendre l'origine d'une telle position délirante !

 

Certes, la SF, c'est de l'idée ! Mais l'intellect ne peut se satisfaire d'une inhumanité chronique des personnages de fiction... Le scénario n'avance que par idées, pas par les sentiments, les actions, la nature de chacun des prisonniers du Cube.

 

C'est un défaut chronique de nombres de films SF ou Fantastique, qui les éloignent tristement des spectateurs, ne supportant pas, avec raison, de voir une simple intrigue intellectuelle sans chair.

 

Quel dommage tout de même... Il suffit de visionner Bienvenue à Gattaca, 20 000 lieues sous les mers et autres excellents longs métrages pour se convaincre qu'un film basé tant sur de l'idée que sur de l'humain reste dans la conscience du spectateur et ne constitue pas un simple spectacle que l'on consomme pour l'oublier une heure après...

 

C'est cet équilibre, cette fusion entre l'intellect et le sentiment, le rationnel et l'irationnel qui produit une bonne histoire dont on se souvient, qui vous donne un grand plaisir, complet.

 

A bientôt avec la critique de deux films italiens, Gomorra et Il divo, vraiment essentiels à visionner !

Gulzar

 


 


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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 21:14

Bonjour à toutes et à tous !

 

Un petit mot pour vous signaler un nouveau site parmi les préférés, celui de la série BD La Brigade Chimérique, utile complément de la série en cours.

 

http://brigadechimerique.com/

 

L'on m'a offert le premier tome, et je dois désormais acheter la suite ! Série intéressante, qui revisite le passé de l'Europe. Même si à titre personnel, je ne suis pas très intéressé par tout le concept de super héros, l"histoire se tient, avec une esthétique attirante.

 

la-brigade-chimerique

 

Le petit format de la série empêche peut-être un peu l'intensité que pourrait prendre les dessins grand format, mais a son charme. Le prix aussi est modique, autour de 11 euros je crois.

De la bonne uchronie à lire, donc !

Gulzar

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 07:57

Bonjour à toutes et à tous !

 

Chronique cinéma aujourd'hui, sur un film rare et intéressant, Conspiracy, de 2001, réalisé par Frank Pierson, qui évoque très concrétement la réunion de 1942 à Berlin d'une quinzaine de responsables nazis pour définir le processus d'extermination des juifs de l'Europe entière, nommée solution finale...

 

Conspira jaquette

Passé le côté "slogans idiots" de l'affiche, j'ai visionné un film d'un rare réalisme... Certes, ce n'est pas un film de SF, je n'aurai donc pas normalement à le chroniquer sur ce blog !

Néanmoins, loin des reconstitutions des camps de concentration et d'extermination, d'images de guerre parvenant péniblement de tenter de nous rendre compte de l'horreur, l'écriture scénaristique privilégie la parole, puisqu'il s'agit de rendre compte d'une réunion, sujet unique du film.

Nous arriverons au sentiment de dégoût non par l'image, mais bien plus par les faits, un unique compte-rendu de cette réunion retrouvé servant de base au scénario.

 

Nous sommes dans la fabrication, la conceptualisation froide d'un processus, pas dans l'exécution, les cris et les pleurs. Quoique...

 

N'attendez pas un film novateur cinématographiquement. Il est simplement conçu, avec une esthétique classique, calme, sereine. Ce qui est finalement idéal pour nous faire ressentir le côté administratif, quasi banal dans le mode de fonctionnement du nazisme de cette réunion.

 

L'autre grande qualité du film est l'écriture des personnages, certains connus comme Reinhard Reydrich et Adolf Eichmann, d'autre plus anonymes. Chacun représente une partie de la société, une vision du problème juif qui varie avec leur expérience, leurs limites morales, pour ce qui en restent...

Et Adolf Hitler est absent, résumé à un vague chef auquel il faut obéir. Ce qui rend utilement chaque participant pleinement responsable de ses actes.


Surtout, cette réunion n'est pas réellement une réunion de travail, de recherche de solutions techniques, de compromis. Elle est là pour faire avaliser à chaque participant le principe de la solution finale, leur participation pleine et entière à un projet déjà en cours... Les chambres à gaz dans des wagons sont déjà testées, installées en dur dans trois camps.

Le régime nazi souhaite garder secret cette extermination totale, n'écoute personne, enfermé dans son idéologie, mais a besoin du soutien des principaux piliers sociaux, malgré l'importance grandissante des SS à cette période de la guerre, les nazis se méfiant de l'armée de métier.

 

*

Mais rentrons dans le processus, au coeur de cette réunion ...

En plein hiver 1942, alors que le conflit s'enlise en Russie soviétique, début de la débacle nazie, le régime a un problème juif à résoudre... L'émigration cesse, les pays alliés n'en veulent pas. Les ghettos débordent de partout, les massacres nommés évacuation, ne suffisent pas à réduire leur nombre. De plus, l'invasion de la Russie Soviétique fait qu'il y a des millions de juifs supplémentaires dont il faut bien s'occuper...

Hors il faut les nourrir, ou les tuer d'une balle dans la tête, ce qui est long, fastidieux et coûteux...

 

Pris dans leur logique de pureté raciale, de haine systématique, de souci d'économies, le Reich tend donc à l'élimination physique totale des juifs allemand et des autres nations, de la Scandinavie à la Lybie, de la France à L'Oural, au mépris d'autres considérations...

 

Mais comment faire concrétement ? C'est là le sujet du film, de la réunion. Militaire de terrain en Russie dont les hommes répugnent à ces massacres de civils, militaire chargé des ghettos polonais surpeuplés dont il ne sait plus quoi faire, membre du corps diplomatique censé vanter une politique humaniste vis à vis des juifs, SS partisans d'un génocide total et rapide, représentant de l'industrie s'inquiétant de la perte de main d'oeuvre juive, juriste des lois antisémites de Nuremberg qui s'inquiète d'une complexité croissante des règles nouvelles qu'il faudrait établir pour savoir qui est juif et qui mérite de ne pasmourir, etc..., chaque participant apporte alors sa pierre tombale à ce grand débat d'idées, farci de chiffres, d'idées reçues, de blagues vaseuses, de logique purement abstraite, d'orgueil personnel, de morceaux de pouvoir ou sa propre vie à préserver, car il ne fait pas bon s'opposer aux SS, à la volonté des très hauts dignitaires nazis..

 

Une méthode sera un long moment en débat, défendu par ceux qui veulent privilégier d'abord l'effort de guerre sur l'anéantissement rapide demandant trop d'efforts matériels et financiers, la stérilisation. Mais doit-elle être forcée, volontaire, cachée, assumée ? Par quelle méthode, en quels lieux ? Et qui stériliser ? Et comment faire avec les enfants ?

 

En comparaison, la chambre à gaz fait alors figure de moyen d'une rare rationalité..

*

Autour des propos réels tenus pendant la réunion, le scénario donne intelligemment à vivre les participants, sans en faire des monstres absolus, plus simplement des gens tordus, incapable à ce tournant de revenir en arrière, de perdre leur place prestigeiuse, peut-être leur vie également...

La toute fin du film est constituée de la biographie des participants après la guerre. C'est certes utile, mais aussi banal. Cela individualise trop les personnages, en fait des héros déchus, alors que les domestiques anonymes de la grande maison finissent de ranger, de faire le ménage après le départ des participants à cette funeste réunion qui a rempli sa mission, faire admettre l'innadmissible aux industriels, à la Justice, aux légistes, à la diplomatie, à l'Armée de Terre...

 

Cette fin ramène trop à la période nazie uniquement. Une perversité ultime de ce film aurait été de l'ouvrir, symboliquement, à d'autres époques, d'autres milieux sociaux...

Car de telles réunions sont légions, quotidiennes, même si elles traitent de moins d'êtres humains. A chaque heure, des gens décident de notre sort, en notre absence, dans notre ignorance entretenue ou volontaire..


*

En songeant à l'écriture de cette chronique, je me suis remémoré un épisode récent de l'Histoire de France, l'arrêt étonnant du nuage radioactif en provenace de Tchernobyl à la frontière franco-allemande en 1986. Mensonge d'état, décidé, planifié, qui a sans doute entraîner des centaines de morts inutiles, des milliers peut-être, de vies traumatisées par une leucémie, un cancer.

Cette tentative de protéger l'industrine nucléaire française d'un cynisme certain est en même temps d'une stupidité sans nom, d'un mépris de la vie humaine. Aucune consigne de base n'a été donné à la population, comme ne pas sortir les enfants dehors, cesser le sport en plein air, laver ses légumes, cesser de manger certains aliments comme les champignons, prendre des cachets d'iode, etc...

J'espère que vous n'avez pas oublié ce triste épisode, la politique de nos élites technocratiques, prêtes à laisser mourir pour préserver leur prestige et leurs intérêts.

*

C'est l'immense qualité de ce film, rendre palpable non l'horreur de l'exécution d'une politique, mais l'horreur de la prise de décision de cette politique, sans fards, sans mensonges, dans sa nudité crue, au beau milieu des mets délicats et du bon vin.

 

Les conspirations existent bel et bien, même si ce mot nous éloigne finalement de la réalité, portant avec lui un parfum de mystère impénétrable. Alors qu'il suffit de bien connaître la nature sociale humaine pour ne plus s'étonner de rien...


A bientôt avec une chronique sur Cube 1 et 2. Là encore, la mort programmée, gratuite, absurde sera présente, cette fois sous forme de pur spectacle...

Gulzar

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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 18:25

Bonjour à toutes et à tous !

 

Aujourd'hui, l'aspirateur du futur et déjà du présent...  Eloignons-nous du désormais traditionnel aspirateur traineau, au design désormais très proche de la voiture de sport, avec ou sans sac !

Sans que nous en prenions bien conscience, l'aspirateur se fait robot, dans le monde entier. Certes, il ne réalise pas encore des ventes extraordinaires, mais chaque année, des centaines de milliers d'exemplaires se retrouvent à dépoussiérer les habitats humains. Les aspirateurs robots sont de très loin les premiers robots domestiques autonomes vendus et réeellement utilisés, bien avant les jouets pour enfants...

 

aspirateur robot

Verrons-nous bientôt une domotique complètement robotisée ? Difficile à prédire ! Mais on sent bien à travers cet objet tout de même très technique, qui vient des robots industriels, efficace, capable de s'adapter au changement des lieux, de se recharger à une prise électrique que la robotique parvient à son objectif principal, qu'il ne faut jamais perdre de vue, supprimer des emplois humains.

Certes, finie la corvée de balayage. Mais aussi finis les employés de ménage, tant industriel que domestique...

 

Alors, comment expliquer un tel succès ? Quelques explications assez simples viennent à l'esprit.

Tout d'abord, les robots automatisés sont désormais légions en industrie. Ces aspirateurs robots domestiques bénéficient donc de toutes leurs avancées, tels les détecteurs de distance, les logiciels d'adaptation géographique (vous pouvez changer de place votre mobilier, marcher dans la pièce, avoir un enfant, un chat en mouvement sans que le robot en soit gêné), les batteries, etc...

Leur prix peuvent donc être relativement peu élevé, de l'ordre de quelques centaines d'euros.

 

Ensuite, la complexité de fonctionnement reste modeste. Ces aspirateurs ne se déplacent qu'en deux dimensions, n'ont pas à emprunter des escaliers par exemple. Nous ne sommes donc pas dans les robots humanoïdes d'aide à la personne, très compliqués à mettre au point, également plus cher à l'achat.

Même les aspirateurs nettoyant les fonds de piscine restent assez simple.

 

Enfin, l'absence total de lien affectif entre le robot aspirateur et son utilisateur. Il reste une machine, autonome, libérant du temps ou évitant de payer un employé, mais il n'y a nul besoin de s'investir émotionnellement pour l'utiliser. Il n'y a qu'à le vider après usage !

Sa forme utilitaire ne rebutera personne, alors qu'une large partie de l'Humanité est gêné, voir réfractaire à vivre au contact d'un robot humanoïde.

 

Le robot aspirateur pour actuel qu'il soit, n'annonce donc peut-être rien d'autre que lui-même.. Des robots industriels adaptés à une utilisation privée.

 

Ce qui ne veut pas dire que ce genre de robots agissant au niveau du sol se limitent à chasser la poussière... Ils peuvent servir de robot de surveillance, d'assistance aux personnes âgés qui ont un malaise et tombent à terre, déclencher une alarme anti-feu, etc...

 

*

Autre aspirateur, pour l'instant un prototype, que j'ai trouvé très intéressant, l'exact contraire du robot aspirateur, puisqu'il propose une réappropriation de l'objet, cette fois-ci plus dans une tendance jardinage !

 

aspirateur dos

 

Exactement comme pour un pulvérisateur de produits liquide, il suffit de mettre sur son dos l'aspirateur, qui  permet alors de ne plus avoir sans cesse à se baisser, à traîner l'engin qui se cogne sans cesse... L'utilisateur est complètement autonome, libre de ses mouvements, comme l'est un jardinier à l'extérieur.

Un simple changement de mode d'utilisation du même objet change tout ! J'aimerai beaucoup tester un tel aspirateur, pour peu que le moteur ne vibre pas trop, ne soit pas bruyant, bien entendu. La proposition est séduisante, provenant là encore d'un autre domaine que le ménage domestique.


Bien plus qu'un enième changement esthétique ou technique, le design se situe là, dans l'usage.


A bientôt.

Gulzar

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